Les autorités soudanaises affirment que 400 soldats sud-soudanais ont été tués pendant la bataille pour la ville stratégique de Heglig, une zone pétrolifère revendiquée par les deux Soudan.
Les troupes sud-soudanaises ont achevé leur retrait de Heglig dimanche, affirmant que le nombre de soldats tués est juste une fraction de ce que prétend le Soudan. Impossible de vérifier le nombre de soldats morts du côté soudanais.
Juba soutient qu’il a retiré ses troupes de Heglig en raison de la pression internationale. Mais pour Khartoum, les forces sudistes sont parties parce qu'elles allaient être mises en déroute.
L'épreuve de force pour Heglig et ses champs pétroliers lucratifs suscite des craintes d'une guerre à grande échelle, moins d'un an après l’indépendance du sud-Soudan.
La communauté internationale a pressé les deux parties de mettre un terme aux attaques transfrontalières et relancer le dialogue pour régler les questions non résolues, y compris leurs disputes sur les revenus du pétrole et la citoyenneté.
Le président américain Barack Obama lance un appel aux deux gouvernements pour qu’ils évitent la guerre et reprennent les pourparlers de paix. « Il n'y a pas de solution militaire à leur différend », a déclaré le leader américain.
Le nord et le sud ont signé un accord de paix en 2005, mettant fin à une guerre civile de 21 ans qui a tué plus de deux millions de personnes. L'accord comprenait un référendum sur l'indépendance du sud.