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Retour en 'Conquistador' pour Di Maria au Camp Nou ?


Angel Di Maria célèbre son but contre Barcelone au Parc des Princes, Paris, le 14 février 2017
Angel Di Maria célèbre son but contre Barcelone au Parc des Princes, Paris, le 14 février 2017

Un ancien Madrilène revient en terre catalane : Angel Di Maria, héros du 10ème sacre en Ligue des champions de l'histoire du Real Madrid en 2014, va défier une nouvelle fois Barcelone, cette fois avec le Paris SG, mercredi en 8e retour de l'épreuve-reine européenne.

A voir l'effervescence qui l'entourait dans les entrailles du Parc des Princes au match aller, après son retentissant doublé (4-0), le longiligne ailier argentin du PSG a laissé de beaux souvenirs en Espagne.

Il faut dire que c'est à Madrid que ce globe-trotter, qui a déjà évolué dans cinq championnats différents à 29 ans (Argentine, Portugal, Espagne, Angleterre et France), a posé ses valises le plus longtemps: quatre saisons, pour 190 matches et 35 buts.

L'ailier, repositionné dans l'entrejeu par l'entraîneur de l'époque, Carlo Ancelotti, fut surtout l'un des meilleurs Madrilènes lors de la conquête de la "Decima", la dixième des onze C1 de l'histoire du Real. Cette saison-là, Di Maria termina meilleur passeur du Championnat d'Espagne (17 passes décisives) et de la Ligue des champions (7).

Sur sa lancée, "ADM" atteignit la finale du Mondial-2014 organisée par le rival brésilien. Mais, blessé, il ne put disputer la finale alors qu'il avait été l'un des meilleurs Argentins de la compétition. Cela ne l'empêcha pas de rejoindre Manchester United moyennant une indemnité record de 75 millions d'euros à l'été 2014, avant de rallier le PSG l'année suivante.

Malgré les trophées conquis en Espagne, tout n'a pas été idyllique au Real. Di Maria est ce joueur qui, aussitôt après un doublé marqué en 2013, s'était félicité d'avoir "fermé la bouche à certains", lui qui avait essuyé des critiques de son entraîneur d'alors, José Mourinho.

En 2014, il s'était aussi retrouvé dans l'oeil du cyclone pour s'être brièvement touché les parties génitales au moment d'un remplacement sous les sifflets du stade Bernabeu. Sa défense avait été maladroite: "Il n'y avait rien contre le public ni contre l'entraîneur. C'était un geste naturel que fait tout homme."

Enfin, comme à Paris où, après une première saison honorable qui l'a sacré meilleur passeur de Ligue 1 (18 passes décisives) les critiques ont commencé à pleuvoir sur son individualisme, Di Maria a souvent agacé en Espagne: l'Argentin semblait considérer que la reconnaissance du public madrilène n'était pas à la hauteur de ses états de service.

Dans une interview au quotidien madrilène Marca, publiée juste avant le huitième de finale contre Barcelone, l'Argentin a confirmé avoir vécu des périodes compliquées en Espagne. "J'ai passé des moments horribles à Madrid mais tout a changé et j'étais très apprécié à la fin", a-t-il expliqué.

Un bon moyen de l'être encore plus serait pour lui de briller mercredi à Barcelone, face à l'éternel rival du Real. Et la menace est prise au sérieux: "Di Maria, un cauchemar pour le Barça", avait titré le quotidien catalan Sport après le match aller.

Même si le danger parisien peut venir de partout, les Barcelonais savent que museler l'Argentin sera capital pour entretenir l'espoir d'une "remuntada" (remontée en catalan) mercredi au Camp Nou.

"C'est un joueur de talent, il ne faut pas le laisser jouer, c'est tout", a résumé le défenseur central français Jérémy Mathieu, tandis que son partenaire et compatriote Lucas Digne, ancien Parisien, se méfie des numéros de solistes de Di Maria.

"C'est le type de joueur qui joue beaucoup à l'intérieur, qui est plus ou moins libre, fait valoir le latéral gauche blaugrana. Ce sera à nous de faire le meilleur match possible et de défendre en équipe."

Au match aller, l'Argentin avait signé l'une des plus belles prestations de sa période parisienne en inscrivant deux buts magnifiques, avec un coup franc direct puis un ballon enroulé dans la lucarne. Angel Di Maria conduira-t-il le PSG d'Unai Emery au même niveau que le Real Madrid d'Ancelotti ?

Avec AFP

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