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Sous-nutrition aggravée en Afghanistan, Centrafrique, RDCongo, Soudan du Sud et Yémen


Le Programme alimentaire mondial (PAM) distribue l'aide aux enfants malnutris au Tchad, le 10 avril 2010.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) distribue l'aide aux enfants malnutris au Tchad, le 10 avril 2010.

La situation nutritionnelle en Afghanistan, République centrafricaine, République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et Yémen s'est aggravée fin 2018, selon un rapport publié lundi par la FAO et le PAM.

Dans ce cinquième document remis depuis 2016 au Conseil de sécurité, les auteurs soulignent que la situation dans les pays ayant le plus besoin d'une aide alimentaire montre que le lien entre conflit et faim demeure trop persistant et mortel.

A la différence des Etats où la sous-nutrition s'est aggravée, quelques améliorations ont été enregistrées en Somalie, en Syrie et dans le Bassin du Lac Tchad grâce à un meilleur contexte sécuritaire, note le rapport.

Au total, près de 56 millions de personnes à travers ces huit zones de conflit ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence et d'assistance afin de soutenir leurs moyens d'existence, précisent les auteurs.

"Ce rapport démontre clairement l'impact des violences armées sur les vies et les moyens d'existence de millions d'hommes, de femmes, de garçons et de filles piégés au milieu des conflits", souligne dans ce document José Graziano da Silva, patron de la FAO, en dénonçant "des niveaux de faim inacceptables au 21e siècle".

"Nous devons améliorer et faciliter l'accès aux zones de conflit de manière à pouvoir atteindre davantage de civils qui ont besoin de notre aide", estime de son côté David Beasley, directeur du PAM.

Selon le rapport, les actes de violence contre le personnel humanitaire sont en hausse, entrainant parfois une suspension des opérations et privant d'aide des populations vulnérables.

En 2018, des travailleurs humanitaires et des établissements ont été la cible d'attaques dans tous les pays couverts par le rapport.

Une détérioration importante de la sécurité alimentaire lors de la saison creuse cette année --juin à août 2019-- est attendue dans le Bassin du Lac Tchad, dont le nord-est du Nigeria, les régions du lac Tchad et de Diffa au Niger, où les militants de Boko Haram sont actifs. Trois millions de personnes devraient être confrontées à une situation d'insécurité alimentaire aiguë, estime aussi le document.

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