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Soudan du Sud : Riek Machar renvoie un ministre pressenti pour le remplacer


Le vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, à gauche et le président sud soudanais Salva Kiir tiennent une conférence de presse au palais présidentiel à Juba, Sud-Soudan, 11 juillet 2016.
Le vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, à gauche et le président sud soudanais Salva Kiir tiennent une conférence de presse au palais présidentiel à Juba, Sud-Soudan, 11 juillet 2016.

Le vice-président sud-soudanais et chef des ex-rebelles, Riek Machar, a démis de ses fonctions le ministre des Mines, issu de son propre camp, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Cette décision intervient alors que les ex-rebelles soupçonnent le président Salva Kiir de vouloir remplacer Riek Machar par le ministre en question, Taban Deng Gai, au poste de vice-président.

"En vertu de mes pouvoirs, en tant que vice-président de la République du Soudan du Sud (...) je retire par la présente au général Taban Deng Gai son poste de ministre des Mines du gouvernement d'union nationale", écrit Riek Machar dans un communiqué signé vendredi.

"Je nommerai son remplaçant dès que je reviendrai à Juba, une fois la sécurité assurée par une troisième force" neutre, poursuit M. Machar, en référence à l'éventuel déploiement à Juba d'un contingent de troupes africaines au sein de la mission de l'ONU dans le pays.

Dans ce communiqué adressé directement à Salva Kiir, M. Machar prend à témoin la communauté internationale en mettant en copie la Commission de surveillance et d'évaluation de l'accord de paix ainsi que l'organisation régionale des pays d'Afrique de l'Est (Igad), très impliquée dans la recherche d'une sortie de crise au Soudan du Sud.

Riek Machar est rentré en avril à Juba, la capitale du Soudan du Sud, où il a été réinstallé à son poste de vice-président et a formé avec le président Kiir un gouvernement d'union nationale, conformément à un accord de paix signé en août 2015.

Cet accord de paix vise à mettre un terme à une guerre civile dévastatrice déclenchée en décembre 2013, lorsque Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar d'avoir tenté de le renverser.

Mais l'accord de paix n'a pas atténué l'animosité et la défiance entre les deux camps. Début juillet, des combats meurtriers ont éclaté à Juba entre les forces de Salva Kiir et celles de Riek Machar cantonnées dans la capitale en vertu de l'accord de paix.

M. Machar, dont la résidence a été détruite pendant ces combats qui ont fait au moins 300 morts, a depuis quitté Juba et n'est plus apparu en public. Il se trouve selon ses soutiens dans les "environs de Juba".

Vendredi, son mouvement avait averti que quiconque chercherait à prendre sa place serait considéré comme illégitime, rejetant par avance "toute tentative ou conspiration pour changer la configuration de notre équipe dirigeante".

Avec AFP

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