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Six travailleurs humanitaires tués dans une embuscade au Soudan du Sud


Des Casques bleus patrouillent dans les rues de Juba, au Soudan du sud, le 20 janvier 2014.
Des Casques bleus patrouillent dans les rues de Juba, au Soudan du sud, le 20 janvier 2014.

Six travailleurs humanitaires ont été tués dans une embuscade au Soudan du Sud, a annoncé dimanche l'ONU, estimant qu'il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière à frapper des humanitaires en plus de trois ans d'une guerre civile brutale qui a entraîné une famine.

"Je suis horrifié et indigné par le meurtre odieux hier (samedi) au Soudan du Sud de six humanitaires courageux", a déclaré dans un communiqué Eugene Owusu, du Bureau pour la coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

"Au moment où les besoins humanitaires ont atteint un niveau sans précédent, il est totalement inacceptable que ceux qui tentent d'apporter de l'aide soient attaqués et tués", martèle M. Owusu.

Les travailleurs humanitaires ont été tués alors qu'ils voyageaient depuis Juba, la capitale, vers Pibor, une ville de l'est du pays.

L'Ocha, interrogé par l'AFP, n'a pas précisé à quelle organisation appartenaient les victimes, ni leur nationalité.

De son côté, une source humanitaire travaillant dans le pays a affirmé à l'AFP que les victimes étaient trois Kényans et trois Sud-Soudanais travaillant pour une ONG locale, et qui se déplaçaient de Juba vers Pibor dans un convoi de plusieurs véhicules.

Leur voiture tout terrain a été stoppée sur la route par des individus non identifiés, et "ils ont été extraits de leur véhicule et tués par balle", selon cette source s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Quelque 100.000 personnes souffrent actuellement de la famine - qui menacent un million d'autres - au Soudan du Sud, une conséquence de la guerre civile qui ravage le pays depuis décembre 2013.

Selon l'ONU, 6,2 millions de Sud-soudanais ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence, soit la moitié de la population.

Cette guerre civile oppose les partisans du président Sakva Kiir (de l'ethnie dinka), à ceux de son rival, l'ex vice-président Riek Machar (de l'ethnie nuer).

Les autorités empêchent les humanitaires d'accéder à certaines zones, principalement celles tenues par l'opposition, peuplées en majorité de Nuers.

Le 20 février, la famine a été déclarée dans certaines parties du nord du pays.

L'embuscade de samedi est survenue après deux autres attaques d'humanitaires depuis le début du mois.

Un travailleur du secteur de la santé et un patient ont été tués dans l'attaque d'un convoi le 14 mars dans le centre, dans la ville de Yirol touchée par une épidémie de choléra.

Le 10 du mois, lors de combats à Mayendit, dans le nord, des personnels locaux d'une ONG internationale avaient été enlevés par des rebelles et relâchés quatre jours plus tard, selon l'Ocha.

Avec AFP

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