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Sierra Leone : la police conteste un rapport à charge d'Amnesty


Des policiers se tiennent devant le centre correctionnel pour hommes après qu'une émeute a éclaté dans une prison au milieu de la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19) à Freetown, en Sierra Leone, le 29 avril 2020.
Des policiers se tiennent devant le centre correctionnel pour hommes après qu'une émeute a éclaté dans une prison au milieu de la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19) à Freetown, en Sierra Leone, le 29 avril 2020.

La police sierra-léonaise a contesté vendredi un rapport d'Amnesty International qui condamnait son "recours excessif à la force" lors des émeutes meurtrières d'août 2022, estimant qu'il était "biaisé et partial".

Lors de ces manifestations contre la vie chère qui avaient tourné à l'émeute, six policiers et 27 civils ont été tués selon un bilan officiel de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest. L'usage de la force était "proportionnel, raisonnable et nécessaire", a estimé la police dans un communiqué. La police a aussi reproché à Amnesty de ne pas avoir fait cas de la "sauvagerie" avec laquelle certains policiers ont été tués ce jour-là.

Manifestations contre la vie chère dans la capitale sierra-léonaise
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Pour produire ce rapport publié lundi, Amnesty internationale dit s'être entretenue avec des témoins, des proches des victimes, des officiels, la police et la société civile. Elle a recueilli par exemple le témoignage d'un père dont la fille de 22 ans "aurait été abattue" par les forces de sécurité, alors qu'elle "était allée vendre des légumes" et ne participait pas aux manifestations.

La police a arrêté lors de ces troubles "515 personnes", poursuivies notamment pour "destruction volontaire de biens, comportement séditieux et homicide", mais le nombre encore en détention "n'a pas été révélé", selon Amnesty.

Lors de manifestations violentes, les forces de sécurité "ne doivent recourir à la force que lorsqu'ils ont épuisé tous les autres moyens pacifiques", a indiqué l'ONG. Le président sierra-léonais Julius Maada Bio, élu en 2018 et candidat pour un deuxième mandat, avait affirmé que ces émeutes visaient à créer une "insurrection" pour renverser le gouvernement et avait mis en cause l'opposition.

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