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La famille Jean Bigirimana toujours sans nouvelle du journaliste au Burundi


Jean Bigirimana, journaliste du groupe de presse Iwacu porté disparu à Bujumbura, Burundi, 22 août 2016. (Iwacu website)
Jean Bigirimana, journaliste du groupe de presse Iwacu porté disparu à Bujumbura, Burundi, 22 août 2016. (Iwacu website)

Déjà sept mois que le journaliste du Groupe de presse Iwacu a disparu.

Le rédacteur en chef du groupe de presse Iwacu lance un appel au public pour que la vérité soit connue. Une plainte du groupe contre x reste toujours sans suite.

Reportage de Christophe Nkurunziza à Bujumbura pour VOA Afrique
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Pour la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNDH), le dossier reste toujours ouvert.

Dans le quartier de Gituro à Kamenge au Nord de la capitale Bujumbura, la femme du journaliste disparu Godeberthe Hakizimana est entrain de lessiver des habits.

Godeberthe Hakizimana, la femme du journaliste Jean Bigirimana disparu est entrain de lessiver des habits, dans le quartier de Gituro à Kamenge au Nord de la capitale Bujumbura, Burundi, 22 février 2017. (VOA/Christophe Nkurunzia)
Godeberthe Hakizimana, la femme du journaliste Jean Bigirimana disparu est entrain de lessiver des habits, dans le quartier de Gituro à Kamenge au Nord de la capitale Bujumbura, Burundi, 22 février 2017. (VOA/Christophe Nkurunzia)

Sept mois viennent de s’écouler après la disparition de son mari Jean Bigirimana.

S’il est vrai que certains anciens collègues lui donnent une assistance momentanée, Hakizimana ne cache pas sa tristesse.

Sans travail, elle se débrouille pour faire vivre ses deux enfants de huit ans et trois ans et demi même. Mais elle vient de faire six mois sans payer le loyer de la maison.

La désolation se lit sur le visage de Godeberthe Hakizimana.

“Chaque 22 de tous les mois, c’est la tristesse et le chagrin qui s’emparent toujours de nous tous. Nous ne pourrons jamais oublier cette date car c’est le jour où le chef de cette famille a disparu. C’est vraiment la tristesse pour ses enfants et sa famille. Nous vivons difficilement car la vie est devenue très chère. Je n’ai pas de travail. Je ne peux pas non plus aller étudier. C’est dur et c’est la désolation. On vient de passer six mois sans payer le loyer“, pleure Mme Hakizimana.

Pour le Groupe de presse Iwacu, les journalistes qui ont déjà saisis la justice gardent espoir que Jean Bigirimana serait toujours en vie même.

“A Iwacu, c’est la tristesse pare que jusqu’à présent on n’est pas au courant de ce qui s’est passé. Nous avons déposé une plainte contre x au niveau de la justice, nous attendons toujours. Ce que nous leur demandons, c’est de redoubler d’efforts pour que la lumière soit donnée et que sa famille puisse savoir ce qui est arrivé à notre confrère“, témoigne le directeur adjoint d’Iwacu, Léandre Sikuyavuga.

Léandre Sikuyavuga, directeur adjoint du groupe de presse Iwacu à Bujumbura, Burundi, 22 févreier 2017. (VOA/Christophe Nkurunzia)
Léandre Sikuyavuga, directeur adjoint du groupe de presse Iwacu à Bujumbura, Burundi, 22 févreier 2017. (VOA/Christophe Nkurunzia)

Les chances de retrouver le journaliste Jean Bigirimana s’amenuisent de jour en jour.

Le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme au Burundi, Jean Baptiste Baribonekereza, estime que les auteurs de cette disparition, une fois sont retrouvés, seront punis conformément à la loi.

Tout le monde appelle les autorités burundaises à s’investir davantage pour que la vérité sur la disparition de Jean Bigirimana soit connue. Human Right Watch indique que la famille de Jean Bigirimana a droit à une enquête indépendante et approfondie.

Reportage de Christophe NKurunziza, Bujumbura VOA Afrique.

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