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Le reporter burundais arrêté avec une journaliste américaine libéré


Des officiers de police burundais, à Bujumbura, Burundi, le 20 mai 2015.
Des officiers de police burundais, à Bujumbura, Burundi, le 20 mai 2015.

Un reporter burundais arrêté dimanche en compagnie d'une journaliste américaine par les autorités burundaises a été à son tour relâché lundi, ainsi que leur chauffeur.

Le journaliste Gildas Yihundimpundu et le chauffeur, prénommé Pascal, "ont été relâchés vers 14h30, libres de toutes poursuites et ils se portent bien", a indiqué à l'AFP une collègue du journaliste, sous couvert de l'anonymat.

Gildas Yihundimpundu et la journaliste américaine Julia Steers avaient été arrêtés dimanche et interrogés "pour tentative de destruction des preuves des crimes des insurgés", selon le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye.

Julia Steers, qui a une accréditation pour travailler au Burundi, avait été rapidement libérée et remise à l'ambassade des Etats-Unis dimanche.

"Gildas me dit que lui et Pascal sont physiquement indemnes, 'seulement affamés' :) -- Une fin très positive à deux jours éprouvants pour eux", a twitté la journaliste américaine après la libération de ses deux compagnons.

Plusieurs journalistes ont déjà été arrêtés par les autorités burundaises. Le pays est plongé dans une grave crise émaillée de violences et de nombreux cas de torture depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé, avant d'être réélu en juillet de la même année.

Les violences ont déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le pays, qui figure en 2016 à la 156e place (sur 180) au classement de la liberté de la presse dans le monde établi par l'organisation Reporters sans frontières (RSF).

Le gouvernement burundais s'en prend régulièrement aux journalistes indépendants et à la presse internationale qu'il accuse de participer à un complot pour le renverser.

Le ministère de l'Intérieur a ainsi décidé lundi de suspendre provisoirement les activités de quatre associations, considérées comme étant "de nature à perturber l'ordre et la sécurité de l'Etat", parmi lesquelles l'Union burundaise des journalistes.

Le Comité américain pour la protection des journalistes (CPJ) estime que 100 journalistes burundais ont été contraints à l'exil depuis le début des violences.

Le CPJ a exhorté la semaine passée les services de renseignement du Burundi à libérer le journaliste de radio Salvador Nahimana, détenu depuis le 2 octobre.

Un autre journaliste, Jean Bigirimana, du journal indépendant Iwacu, est porté disparu depuis le 22 juillet.

Avec AFP

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