C’est maintenant officiel, le président Abdoulaye Wade affrontera son ancien Premier ministre Macky Sall au second tour de la présidentielle.
La Commission nationale de recensement ayant à sa tête le président de la Cour d’Appel Demba Kandji en a fait l’annonce mercredi soir, donc deux jours avant le delai imparti par la loi électorale. M. Wade a obtenu 942.546 voix (34, 85%) contre 719.369 voix à Macky Sall (26, 57%). Ils devancent Moustapha Niasse (13, 20%) et onze autres candidats.
Le journaliste Mamadou Oumar Ndiaye, de Top FM et du journal Le Témoin dont il est aussi le directeur, croit que Sall part favori pour le second tour, compte tenu du sentiment anti-Wade qui semble animer une majorité de Sénégalais.
Le taux de participation au premier tour a été estimé à 51,58%, donc en baisse par rapport au taux de 2007 (70%).
Répondant aux questions des journalistes à Dakar, hier, Macky Sall a appelé à "parachever le processus pour une nouvelle alternance démocratique", lors du second tour et a mis en garde contre une éventuelle "confiscation de la volonté populaire". Membre du Mouvement du 23 juin, regroupant de partis d'opposition et d'organisations de la société civile), Macky Sall a indiqué qu'une fois élu, il nommerait un gouvernement d'ouverture.
Sur le plan des institutions, Macky Sall a proposé de ramener le mandat présidentiel de sept à cinq ans, renouvelable une seule fois, assurant qu'il s'appliquerait cette réforme s'il est élu. Il a aussi promis des "mesures de réduction des prix des produits de première nécessité" et assuré qu'il ne "lancera pas de chasse aux sorcières" en cas de victoire au second tour