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Dakar sous tension pour le procès en appel d'un opposant


Heurts à Dakar, le 9 novembre 2021.
Heurts à Dakar, le 9 novembre 2021.

Des heurts ont éclaté mercredi à Dakar, la capitale du Sénégal, dans l'attente du procès en appel d'un opposant farouche au pouvoir et candidat à la mairie de Dakar, Barthélémy Dias, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les incidents, confus, ont éclaté dans les environs de l'université au passage du convoi de M. Dias. Le cortège a forcé un barrage des forces de l'ordre qui ont répliqué en lançant des grenades lacrymogènes.

A cet instant, la cour d'appel de Dakar avait pourtant déjà siégé, en l'absence de M. Dias, et décidé un énième renvoi de l'affaire.

Des centaines de policiers en tenue anti-émeutes, soutenus par des engins de lutte contre les troubles, avaient été disposés autour du tribunal où devait comparaître M. Dias, en différents points de l'hypercentre et sur le parcours qu'il devait suivre pour se rendre au palais de justice.

La comparution de Barthélémy Dias, maire de Mermoz-Sacré-Coeur, une commune d'arrondissement de Dakar, pour la mort d'un homme abattu lors de l'assaut de sa mairie en 2011, faisait redouter une escalade semblable à celle qu'avait déclenchée en mars le procès prévu d'un autre virulent adversaire du président au pouvoir Macky Sall, Ousmane Sonko.

La convocation d'Ousmane Sonko avait constitué le point de départ de plusieurs jours de troubles, les plus graves connus par le Sénégal depuis des années. Ils avaient fait au moins une douzaine de morts dans le pays.

Comme Ousmane Sonko, candidat annoncé à la présidentielle de 2024, Barthélémy Dias dénonce un complot de la part du pouvoir pour saboter sa candidature à la mairie de Dakar en janvier 2022 au nom d'une coalition d'opposition. Comme M. Sonko en mars, M. Dias a "appelé" ses supporteurs à la résistance. Il leur avait demandé de l'accompagner en cortège au tribunal.

Finalement, l'audience s'est ouverte sans lui peu après 9H00 (locales et GMT) alors que les journalistes attendaient devant chez lui, à quelques kilomètres de là, qu'il se mette en route.

L'un des co-prévenus a demandé le renvoi de ce procès en appel en raison de l'absence de son avocat, a constaté un journaliste de l'AFP.

"L'audience est renvoyée à la demande du prévenu qui souhaite comparaître en présence de son avocat", a annoncé le président du tribunal. L'affaire a été renvoyée au 1er décembre.

M. Dias avait été condamné en première instance à deux ans de prison, dont six mois ferme.

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