Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Réunion tuniso-libyenne pour calmer la tension sociale près de leur frontière


Le nouveau Premier ministre tunisien Youssef Chahed répond aux questions des journalistes au palais présidentiel à Tunis, 3 août 2016.
Le nouveau Premier ministre tunisien Youssef Chahed répond aux questions des journalistes au palais présidentiel à Tunis, 3 août 2016.

Les autorités tunisiennes s'entretiendront jeudi avec des "représentants" libyens pour tenter d'apaiser les tensions dans la région de Ben Guerdane, où des manifestants réclament le libre passage des marchandises à la frontière.

"Une commission mixte tuniso-libyenne se tiendra aujourd'hui à Tunis (pour tenter de) trouver une solution au poste-frontière de Ras Jédir", a dit le gouverneur de Médenine (sud-est) Tahar Matmati.

Cette information a été confirmée lors d'un point de presse par le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, selon qui "des réunions sont en cours au ministère des Affaires étrangères avec des représentants libyens".

"Nous suivons minutieusement la situation (...) Il y a le problème de la frontière du côté libyen et on est en train de gérer la situation", a également fait valoir le Premier ministre Youssef Chahed sur la radio Mosaïque FM.

Sur fond de grogne générale, des heurts sont intervenus mercredi entre manifestants et forces de l'ordre dans la région de Ben Guerdane, proche de la Libye, les protestataires réclamant le libre passage à la frontière.

Un responsable local du syndicat UGTT, Mohsen Licheheb, a affirmé que les revendications portaient notamment sur "l'application d'une convention signée il y a une dizaine de jours entre deux commissions tuniso-libyennes déterminant le poids et la valeur de la marchandise autorisée" à franchir dans les deux sens le poste-frontière de Ras Jédir.

En attendant, un appel à une grève générale jeudi a été lancée, a-t-il ajouté.

L'ensemble du sud-est de la Tunisie vit essentiellement du trafic transfrontalier, y compris de contrebande, et la tension y est vive depuis plusieurs mois, une partie de la population estimant être délaissée par le pouvoir central.

Les autorités tunisiennes font valoir la difficulté de négocier avec les parties libyennes, en raison du chaos politique prévalant dans ce pays.

Un précédent accord prévoyant l'instauration d'un nouveau régime douanier avait déjà été signé en mai 2016, après une longue paralysie du commerce transfrontalier marquée par des manifestations et une grève générale à Ben Guerdane.

Les deux pays partagent quelque 500 km de frontière, essentiellement désertique. La zone est sous haute surveillance sécuritaire du fait du chaos sécuritaire et notamment de la présence de groupes jihadistes en Libye.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG