Les économies des pays d’Afrique ont relativement bien surmonté la crise mondiale et ont même amorcé une reprise en 2010, affirme le rapport Perspectives économiques en Afrique. L’édition 2011 du document a été lancée, lundi, par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Banque africaine de développement (BAD), l’ONU, la Commission économique pour l’Afrique et la Banque mondiale.
Le document souligne que les pays africains devraient resserrer leurs liens transfrontaliers, renforcer leur intégration économique. Pour ses auteurs, l’Afrique doit prendre avantage d’une plus grande diversification de ses partenaires commerciaux.
« La crise a démontré que le fait qu’aujourd’hui, elle ait des partenariats beaucoup plus diversifiés, à la fois en terme de partenaires traditionnels , mais surtout avec une exposition des partenaires émergents tels que la Chine, l’Inde, le Brésil, la Corée et la Turquie, et j’en passe, prouve qu’il y a là une nécessité de refonte de la stratégie d’engagement des pays européens », explique Jean-Philippe Stijns, économiste au Centre de développement de l’OCDE.
Les pays émergents peuvent fournir des connaissances dans les domaines de la technologie et du développement pour aider à relever le niveau de vie de millions d’Africains, souligne le rapport publié lundi.
L’Afrique croît, mais continue de faire face à des risques, note Mthuli Ncube, économiste principal à la Banque africaine de développement. Les pays africains devront, a-t-il dit, améliorer l’imputabilité politique et se pencher sur les problèmes de leur jeunesse.