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Remise en liberté sous caution du gouverneur de Nairobi accusé de corruption


Le gouverneur de Nairobi, Mike Sonko, escorté par des policiers après son arrestation, à l'aéroport Wilson de Nairobi, au Kenya, le 6 décembre 2019.
Le gouverneur de Nairobi, Mike Sonko, escorté par des policiers après son arrestation, à l'aéroport Wilson de Nairobi, au Kenya, le 6 décembre 2019.

Le gouverneur de Nairobi Mike Sonko, récemment mis en cause pour corruption, a été remis en liberté mercredi après le versement d'une caution de 15 millions de shillings kényans.

Le gouverneur de Nairobi est accusé, avec d'autres responsables, d'avoir bénéficié de paiements illicites et acquis des biens illégalement pour une valeur totale de 3,5 millions de dollars. Mike Sonko a plaidé non coupable lundi de plus de 30 chefs d'accusation pour blanchiment d'argent, conflit d'intérêt et pour avoir accepté des pots-de-vin.

Les procureurs avaient auparavant lu de manière détaillée les comptes bancaires de l'accusé, avec les dates de virements effectués en plusieurs occasions par des chefs d'entreprise ayant remporté des appels d'offre émis par le comté de Nairobi.

M. Sonko a passé le week-end en prison après son arrestation vendredi à Voi, dans le sud du pays, au cours de laquelle il s'était bagarré avec des policiers avant d'être maîtrisé et transféré par hélicoptère vers Nairobi. Il avait été placé en détention provisoire, en attendant l'examen de sa demande de libération sous caution.

De son vrai nom Gidion Mike Mbuvi, le gouverneur a obtenu en justice le droit de prendre le nom de "Sonko", qui en argot swahili désigne une personne riche et extravagante. Le parti au pouvoir avait fait un choix non conformiste en 2017 en le désignant pour le représenter aux élections des gouverneurs.

Mike a fait de la prison dans sa jeunesse et est régulièrement accusé d'activités illégales, comme le trafic de drogue, mais il est apprécié des Kényans pauvres pour ses services d'ambulances et de pompiers, personnalisés à son nom, chargés de venir en aide aux personnes vivant dans les bidonvilles.

Il s'était récemment attiré des critiques pour avoir dévoilé sur les réseaux sociaux sa fastueuse salle à manger, aux parures et accessoires dorés. Il a aussi plusieurs voitures peintes en couleur or.

Le président Uhuru Kenyatta a lancé après sa réélection fin 2017 une guerre contre la corruption dans son pays, à l'économie dynamique mais miné depuis des décennies par une culture de pots-de-vin et de malversations.

Depuis, des dizaines de hauts responsables ont été inculpés, dont le ministre des Finances Henry Rotich, poursuivi depuis juillet pour fraude, abus de pouvoir et pour avoir accepté des pots-de-vin, en lien avec un projet de construction de deux barrages d'une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars.

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