Les habitants sont appelés à se prononcer sur l’indépendance ou le maintien au sein du Royaume uni, qui inclue aussi l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du nord. Les derniers sondages montrent que les 2 camps sont maintenant à égalité, signalant une perte de vitesse des tenants du « Non ».
Les leaders des 2 principaux partis britanniques, faisant front contre la séparation, se sont rendus sur place à Edinbourg, la capitale de l’Ecosse.
Le Premier ministre David Cameron a lancé un appel éloquent en faveur du statu quo. « Bien sûr, seul le peuple d’Ecosse doit décider de la question, mais je veux qu’il entende comment le reste du Royaume uni se soucie de l’issue du référendum, et tient à lui dire très clairement: ‘C’est votre décision, mais nous voulons que vous restiez’ ».
M. Cameron a lui-même accepté ce référendum il y a 2 ans. L’Ecosse a déjà son propre parlement à Edinbourg. Mais ses pouvoirs fiscaux sont limités, et Londres décide toujours des questions économiques et de la politique étrangère.
Le Parti national écossais au pouvoir, qui dirige le mouvement pro-indépendance, semble gagner du terrain. Il s’agit de savoir si, avec la séparation, l’Ecosse s’en tirera mieux économiquement.
Quelque 90% des réserves britanniques de pétrole se trouvent sous ce qui serait les eaux nationales écossaises. Et selon Edinbourg, il reste 24 milliards de barils à exploiter, tandis que Londres parle de 15 milliards.
Les experts estiment que les revenus potentiels dépendent de trop de facteurs imprévisibles, tels que le développement des technologies d’extraction et les cours-mêmes du pétrole.
Il faut libérer l’Ecosse des « chaînes économiques de Londres », estime Kenny Anderson, un tenant du « Oui ». « Je ne suis pas sûr que nos propres intérêts économiques soient la priorité des priorités pour le Royaume uni. Non pas pour des raisons sinistres, mais tout simplement parce qu’il y a d’autres pressions. Avec l’indépendance, nos propres intérêts seront prioritaires : le whisky, le pétrole, le gaz, la pêche, l’ingénierie, et l’éducation », a-t-il dit.
Ce qui est certain, c’est que les derniers sondages inquiètent beaucoup la Grande-Bretagne, dont l’unité après 300 années est aujourd’hui menacée par une indépendance éventuelle de l’Ecosse.