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Recensement des effectifs de la police au Tchad


Des policiers devant la Bourse du travail à N’Djamena, Tchad, 6 decembre 2016. (VOA/André Kodmadjingar)
Des policiers devant la Bourse du travail à N’Djamena, Tchad, 6 decembre 2016. (VOA/André Kodmadjingar)

L'Etat tchadien a lancé un recensement physique des effectifs de la police pour "constater ceux qui ne viennent pas au travail" et "maîtriser la masse salariale", a déclaré le porte-parole de la police Paul Manga.

Chaque policier devra présenter "l'arrêté d'intégration, l'arrêté d'avancement et (celui de) la titularisation", a-t-il précisé, soulignant que "c'est un contrôle de routine qu'initie chaque année l'Inspection générale d'État".

Confronté à une profonde crise économique depuis la chute du cours du baril en 2014, N'Djamena doit réduire la masse salariale à la charge de l'Etat dans le cadre du programme avec le Fonds monétaire international (FMI).

Comme d'autres pays d'Afrique centrale, le Tchad a reçu une facilité de crédit du FMI, de 312,1 millions de dollars sur trois ans.

Cet objectif de réduction de la masse salariale a soulevé de nombreuses grèves depuis le début de l'année.

>> Lire aussi : Nouvelle grève des fonctionnaires suivie au Tchad

En janvier, le gouvernement avait réduit de 50% les primes et indemnités des fonctionnaires - déjà réduites de 50% en 2016. Cette mesure d'austérité avait entraîné pendant deux mois une forte grogne sociale.

Parvenus à un accord avec le gouvernement, les syndicats des services publics ont de nouveau appelé à la grève illimitée fin mai. Celle-ci est toujours en vigueur.

Le Tchad, pays de près de 15 millions d'habitants, compte environ 92.000 fonctionnaires civils. Début février, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Sabre Fadoul, avait indiqué à l'AFP qu'un audit du nombre de serviteurs de l'Etat - réclamé par les syndicats - serait établi cette année pour estimer le nombre des fonctionnaires fantômes.

Avec AFP

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