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Nouvelle grève des fonctionnaires suivie au Tchad


L'Assemblée nationale, siège du parlement tchadien, après une réunion politique, à N'Djamena, au Tchad, le 1er mai 2006.
L'Assemblée nationale, siège du parlement tchadien, après une réunion politique, à N'Djamena, au Tchad, le 1er mai 2006.

L'appel à la grève illimitée lancée au Tchad par les principaux syndicats des services publics a été massivement suivie lundi, bloquant hôpitaux, écoles et ministères, tandis que les fonctionnaires réclament le paiement de leurs primes et indemnités.

Les fonctionnaires tchadiens exigent le paiement de leur "salaire intégral", diminué depuis janvier des primes et indemnités. Pour des raisons budgétaires, le président Idriss Déby leur a demandé d'attendre jusqu'à la fin de l'année la régularisation de leurs salaires.

Mais, samedi, ils ont refusé cette demande, et ont décidé de lancer un nouvel appel à la grève illimitée, après celle de janvier-février.

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Lundi, les établissements scolaires primaires et secondaires ainsi que l'Université de N'Djamena étaient fermés, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Cette grève compromet l'avenir de nos enfants qui sont en classe d'examen", a réagi Joseph Issa, parent d'élèves.

De sources concordantes, les établissements scolaires d'autres villes du Tchad étaient à l'arrêt: à Moundou (deuxième ville du pays), à Sarh, à Abeche, à Doba...

A l'hôpital général de N'Djamena, le mot d'ordre était aussi respecté: "nous assurons un service minimum à la chirurgie, à la réanimation et dans d'autres services sensibles", a indiqué à l'AFP l'infirmier-major Ali Soumaine.

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Enfin, le fonctionnement des principaux ministères était à N'Djamena au ralenti lundi, beaucoup de bureaux étant restés fermés à l'exception de ceux de responsables.

"Nous nous interrogeons sur la fuite en avant des syndicats qui n'honore ni notre pays, ni les travailleurs et travailleuses", a réagi Madeleine Alingue, porte-parole du gouvernement, dans un communiqué, se disant "surprise" de l'appel à la grève.

"Le gouvernement invite tous les travailleurs à vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes. Des efforts sont en cours pour un redressement durable de la situation sociale", a-t-elle encore déclaré.

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Le Tchad, pays de près de 15 millions d'habitants, compte environ 92.000 fonctionnaires civils.

En janvier, le gouvernement avait réduit de 50% les primes et indemnités des fonctionnaires – déjà réduites de 50% en 2016. Cette mesure d'austérité avait entraîné pendant deux mois une forte grogne sociale.

Mi-mars, gouvernement et syndicats du Tchad étaient parvenus à un accord pour mettre fin à la paralysie du secteur public. Il proposait de mettre fin aux coupes des primes et indemnités fin mai.

N'Djamena doit réduire la masse salariale à la charge de l'Etat dans le cadre du programme avec le Fonds monétaire international (FMI), dont le Tchad a obtenu deux tranches de financement de 99,8 millions de dollars, sur un total de 312,1 millions de dollars sur trois ans.

Avec AFP

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