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RDC : début de l'enrôlement des électeurs au Nord-Kivu malgré l'insécurité


Des agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en plein processus d'enrôlement des électeurs dans un des centres de la ville de Goma, en RDC, le 18 février 2023.
Des agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en plein processus d'enrôlement des électeurs dans un des centres de la ville de Goma, en RDC, le 18 février 2023.

Dans la région de Beni, au Nord-Kivu, l'identification et l'enregistrement des électeurs sont lancés depuis le jeudi 16 février 2023. Contraints de s'inscrire loin de leurs zones de résidence, certains déplacés espèrent que ce processus s’accompagne d’une opération de sécurisation.

Depuis plusieurs années, la région de Beni, en République démocratique du Congo (RDC), vit dans l’insécurité. Les éléments de l’Alliance des forces démocratiques (ADF), alliés au groupe État islamique, ont mené plusieurs attaques mortelles dans la région. Ces attaques ont poussé de nombreuses personnes à quitter leurs villages.

A ce jour, on dénombre plus d'un million de personnes déplacées dans la région de Beni. Ces personnes vivent dans des familles d'accueil après avoir fui leurs villages suite aux attaques des ADF. A l'approche des élections présidentielles et générales prévues pour fin 2023, c'est dans leurs communautés d'accueil que ces déplacés se font identifier et enrôler sur la liste électorale.

C'est le cas de James Kataliko, un des nombreux déplacés qui ont trouvé refuge dans la cité d'Oïcha. "Tout citoyen congolais a le droit et le devoir de se faire enrôler. Je suis un citoyen congolais même si j'habite loin de chez moi et malgré l'insécurité je dois quand même m'enrôler", dit-il.

"Nous les déplacés, nous avons souffert pendant longtemps et nous pensons que si nous allons voter, nous pourrons changer les choses et cela nous mènera au développement", renchérit Jackson Mumbere, un autre déplacé qui s'est aussi établi à Oïcha. Après s'être inscrit à l'école primaire de Mbimbi, il attend avec impatience sa carte d'électeur.

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Craintes de la société civile

La société civile du territoire de Beni nourrit quelques inquiétudes sur le déroulement des opérations d'identification dans cette zone en proie aux attaques récurrentes des ADF. Richard Kirimba, un activiste, déplore le manque de sécurité dans les centres d'enrôlement. Il plaide pour un déploiement renforcé des forces armées et de la police pour permettre aux déplacés de se faire enregistrer en toute sécurité.

"Notre crainte est que le processus ne se déroule pas sans heurts. Il y a encore des villages où la CENI (commission électorale, ndlr) a pu déployer ses équipes malgré l'insécurité, c'est en même temps un appel aux autorités pour renforcer la sécurité dans les villes où il y a déjà des gens et où le matériel et le personnel de la CENI ont été déployés", plaide-t-il.

Pour leur part, les autorités locales chargées de la sécurité assurent que des mesures sont en place pour prévenir les attaques contre les centres d'identification et d'enregistrement des électeurs dans les zones où les rebelles sont présents.

"Nous sommes là, notre service de sécurité travaille correctement, et la population aussi. La population est consciente et nous connaissons tous notre ennemi commun. Il n'y a pas besoin d'avoir peur, tout le monde sera enrôlé. Notre service technique gère tout cela et nous vous assurons que l'enrôlement sera visible partout sur le territoire de Beni", affirme le colonel Charles Omeonga, administrateur du territoire.

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