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Racisme, viols, harcèlement : le rapport qui accable Rio Tinto


Une employée marche le long d'une piste d'accès au projet du géant minier Rio Tinto à Madagascar, le 26 avril 2007.
Une employée marche le long d'une piste d'accès au projet du géant minier Rio Tinto à Madagascar, le 26 avril 2007.

Le directeur de Rio Tinto a assuré que les 26 recommandations du rapport seront mise en œuvre.

La multinationale Rio Tinto vient de publier un rapport faisant état d’une culture d’intimidation, de harcèlement, de violence sexuelle et de racisme en son sein. Principalement implanté en Australie, ce groupe minier anglo-australien gère notamment des sites à Madagascar et en Afrique du Sud. Il est aussi un potentiel participant dans la gestion de la mine de fer de Sinambou en Guinée.

Selon le rapport, 21 plaintes pour viol et agression sexuelle (ou tentative de viol et agression sexuelle) ont été déposées au cours des cinq dernières années. Au total, près de 30 % des femmes et environ 7 % des hommes ont été victimes de harcèlement sexuel au travail.

De nombreux employés font état d’actes de racisme sur leur lieu de travail. En Afrique du Sud, par exemple, les employés sont particulièrement touchés, tout comme les travailleurs immigrés du groupe. En Australie, les autochtones sondés sont près de 40% à s’en plaindre. "J’ai été victime de racisme dans tous les coins de cette entreprise", a confié un employé sous couvert d'anonymat.

Ce rapport fait suite à une étude interrogeant les employés de Rio Tinto sur la culture de leur lieu de travail. Près d'un quart des 45 000 employés de l'entreprise ont partagé leurs expériences et leurs points de vue dans le cadre de cette étude.

Qualifiant le rapport de "troublant", le directeur de Rio Tinto Jakob Stausholm a assuré que les 26 recommandations du rapport seront mises en œuvre. "La révélation pour moi a été double", a confié le dirigeant à l’agence Reuters. "Je n'avais pas réalisé à quel point les intimidations existaient dans l'entreprise et, deuxièmement, que c’était à ce point systémique. Ces trois questions, les intimidations, le harcèlement sexuel et le racisme... c'est extrêmement troublant".

Rio Tinto s’est ainsi engagé à créer un environnement de travail sûr et inclusif, notamment en augmentant la diversité au sein de l'entreprise et en permettant au personnel de dénoncer plus facilement les comportements inacceptables.

Avec Reuters.

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