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Réussite de la 2e édition de la conférence sur l’entreprise sociale à Lomé


Eric Tamandja à Lomé, le 6 juin 2019. (VOA/Kayi Lawson)
Eric Tamandja à Lomé, le 6 juin 2019. (VOA/Kayi Lawson)

La deuxième édition de la Conférence sur l’entreprise sociale et la responsabilité sociale des entreprises s'est tenue les 6 et 7 juin à Lomé.

La rencontre a permis d’élaborer un projet de loi afin de permettre au Togo de disposer d’un cadre juridique pour encadrer le secteur de l’entrepreneuriat social.

Réussite de la 2e édition de la conférence sur l’entreprise sociale à Lomé
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Plus d’une cinquantaine d’entreprises sociales opèrent au Togo, dont la majorité dans le secteur agricole. Ce modèle d’entrepreneuriat est en pleine croissance dans le pays.

"Une entreprise sociale est une organisation qui combine le dynamisme du secteur privé, axé sur le marché et qui produit des résultats mais avec la mission sociale d’une association ou d’une ONG pour améliorer le bien-être de la communauté, dans le domaine de l’éducation, de l’environnement ou de la santé", selon Mike Pryor, chargé des affaires publiques de l’ambassade des USA au Togo.​

Cette nouvelle forme d’entrepreneuriat séduit. Pour donner la chance aux start-ups de prospérer, le Togo propose aux jeunes entrepreneurs d’expérimenter l’entrepreneuriat social.

Eric Tamandja, secrétaire permanent de la Coalition nationale pour l'emploi des jeunes, explique que "le constat est que beaucoup d’entreprises jeunes qui sont créées finissent par mettre la clé sous la porte, mais nous sommes en train de corriger cela en insufflant l’esprit des investissements d’impact, c’est-à-dire des entreprises sociales".

"Ce qui va permettre que le modèle soit économiquement viable avant de passer à la résolution des problèmes communautaires", conclut-il.

Olowondjo Tchalla, CEO Alaffia à Lomé, le 6 juin 2019. (VOA/Kayi Lawson)
Olowondjo Tchalla, CEO Alaffia à Lomé, le 6 juin 2019. (VOA/Kayi Lawson)

Pour avoir plus d’impact en tant qu’entreprise sociale, il faut miser sur la gente féminine, recommande Olowondjo Tchalla, directeur général de Alaffia, la plus grande entreprise sociale du Togo.

"Dans les écoles, on rencontre plus de garçons que de filles. Ils vont à l’école, bien sûr qu’il n’y a pas d’emploi mais ils ont plus de chance de trouver de boulot. Ce qui n’est pas le cas des femmes. On parle de l’égalité économique, donc il faut faire la différence vers les femmes, si on veut cette égalité. On ne peut pas réduire la pauvreté si tout le monde ne monte pas. Pas seulement les hommes ou les garçons".

Ces entreprises sociales doivent aussi soutenir l’inclusion financière, estime Carl Manlan, directeur général adjoint de la fondation Ecobank.

"Quels sont les premiers clients des entrepreneurs sociaux ? C’est généralement des personnes qui sont dans la communauté parce qu’on essaie de changer leurs vies", explique-t-il.

"Pour changer les vies de ces personnes, il faut leur donner les moyens de pouvoir faire des transactions financières sans nécessairement avoir du cash. Plus les plateformes financières ont de clients et plus l'argent "national" reste dans nos pays pour qu’on puisse ensuite le redistribuer à ceux qui en ont besoin".

L’ambition du Togo est de devenir un Hub de l’entrepreneuriat social dans l’espace francophone de l’Afrique de l’ouest. Pour y parvenir, le pays s’apprête à se doter des textes juridiques.

"Il est important que le Togo se dote d’un arsenal juridique sur la question de l’entrepreneuriat social, parce qu’il faut d’abord encadrer ce secteur que nous appelons secteur porteur. L’entrepreneur social doit avoir une définition, les avantages d’un entrepreneur social, les dispositions qui sont prises au niveau des fiscs pour que l’entrepreneur social se sente protéger et également les responsabilités d’un entrepreneur social", explique encore Eric Tamandja.

Toujours dans la dynamique de développer l’entrepreneuriat social, le Togo met en place, dans le cadre d’un partenariat public-privé, un programme de mentorat pour mieux accompagner les jeunes entrepreneurs sociaux.

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