Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, est arrivé au Kenya pour entamer son enquête sur les violences postélectorales de 2007 et 2008, qui ont coûté la vie à plus de 1.000 personnes et fait des centaines de milliers de déplacés.
Le procureur, qui doit rester cinq jours dans le pays, a souligné que son rôle n’est pas d’enquêter sur le scrutin, mais sur les crimes contre l’humanité survenus après le vote. Mais il a pourtant conseillé au gouvernement kényan de lancer sa propre enquête pour aider à garantir la crédibilité de l'élection prévue en 2012.
Le procureur compte rassembler des preuves contre les organisateurs présumés des violences ethniques et politiques. « Des crimes ont été commis ici. Des gens ont été tués, il y eu des viols, des maisons ont été brûlées; c'est arrivé » a dit M. Moreno-Ocampo. « Je dois partir de zéro. Je dois recueillir des preuves montrant qui était criminellement responsable », a-t-il ajouté en soulignant : « C’est mon travail ».
A terme, a dit M. Moreno-Ocampo, la CPI espère inculper ceux qui se sont rendus coupables de meurtres, viols et incendies criminels. Il s’agira de respecter les droits des suspects tout en protégeant les victimes des crimes commis il y a trois ans, a-t-il fait valoir.
Peu après les élections générales de 2007, des affrontements ont éclaté entre des partisans du président Mwai Kibaki et du Premier ministre Raila Odinga.