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Les primaires du Wisconsin, possible ralentisseur pour Clinton et Trump


Hillary Clinton et Donald Trump, candidats aux primaires démocrate et républicaine respectivement
Hillary Clinton et Donald Trump, candidats aux primaires démocrate et républicaine respectivement

Plus de trois millions d'électeurs du Wisconsin étaient appelés aux urnes mardi pour les primaires républicaine et démocrate en vue de la présidentielle américaine de novembre, des scrutins qui pourraient ralentir les favoris, Donald Trump et Hillary Clinton.

Cet Etat des Grands Lacs à la frontière canadienne n'accorde qu'une petite proportion des délégués pour l'investiture. Mais il est le seul Etat à voter mardi, ce qui donnera aux résultats un grand retentissement politique et médiatique, alors que les candidats ont déjà les yeux tournés vers les très cruciales primaires de l'Etat de New York, dans deux semaines.

Les bureaux de vote fermeront à 20H00 locales (01H00 GMT).

Chez les républicains, le sénateur ultra-conservateur du Texas Ted Cruz devançait Donald Trump dans les sondages, avec environ 40% des intentions de vote contre 35%. John Kasich, gouverneur de l'Ohio, est à 18%. Au niveau national, le milliardaire reste le plus populaire des républicains.

Si Ted Cruz l'emportait mardi, il priverait potentiellement Donald Trump de 42 délégués, alors que le milliardaire tente d'atteindre les 1.237 nécessaires pour décrocher l'investiture de façon incontestable avant la convention de Cleveland en juillet.

S'il n'atteignait pas ce "nombre magique" à l'issue des dernières primaires du 7 juin, l'investiture serait déterminée par le vote imprévisible des délégués pendant la convention, lors duquel ils pourraient voter selon leur préférence personnelle et non en fonction du résultat des primaires.

Toute la stratégie de Ted Cruz consiste à forcer cette convention "ouverte", où il compterait alors sur les voix des anti-Trump pour être intronisé.

"Le pays entier a les yeux fixés sur le Wisconsin", a dit Ted Cruz mardi sur la radio locale WTMJ. "Si nous gagnons ce soir, cela aura des répercussions nationales".

Ted Cruz a également appelé John Kasich, qui à ce jour n'a gagné que son Etat de l'Ohio, à se retirer de la course. "Kasich est un homme bien et honorable, mais il n'a aucune chance de l'emporter", a-t-il affirmé.

- Clinton et le FBI -

Donald Trump a lui aussi exhorté John Kasich à jeter l'éponge. Comme Ted Cruz, il est persuadé qu'il bénéficierait de transferts de voix de la part des électeurs du gouverneur, qui a fait campagne comme un candidat au tempérament d'homme d'Etat, un pragmatique qui ne rechigne pas aux compromis.

"Voilà ce que je lui dis: je vais lui prendre plein de voix", a répondu John Kasich lundi. "Je ne me retire pas".

Mais pour Karl Rove, l'un des caciques républicains les plus hostiles à l'homme d'affaires, "si (Donald Trump) gagne le Wisconsin, la course est finie".

A New York, Donald Trump est favori pour la primaire du 19 avril, avec plus de 50% des intentions de vote.

Du côté des démocrates, Hillary Clinton se concentrait sur New York, dont elle fut sénatrice de 2001 à 2009, et elle semblait avoir abandonné tout espoir de gagner le Wisconsin, laissant le champ libre au sénateur du Vermont Bernie Sanders.

"Si nous gagnons ici et à New York, nous serons sur la voie de la Maison Blanche", a-t-il déclaré lundi à Janesville.

Bernie Sanders a encore une fois en mars levé énormément d'argent: 44 millions de dollars contre 29,5 millions pour Hillary Clinton, signe de l'engouement populaire pour le socialiste démocrate.

Mais pour combler son déficit de délégués, il lui faudra gagner au moins 60% des délégués restant en jeu, selon les calculs de l'AFP.

Un obstacle judiciaire pourrait toutefois encore bouleverser la course à l'investiture démocrate: le FBI poursuit son enquête sur l'usage exclusif par Hillary Clinton d'une messagerie privée lorsqu'elle était secrétaire d'Etat (2009-2013).

"Au parti démocrate, à cause de la répartition à la proportionnelle, il est presque impossible pour le poursuivant de rattraper le candidat en tête après un certain point, et on a dépassé ce point depuis longtemps", juge Larry Sabato, politologue de l'Université de Virginie. "A moins qu'elle soit inculpée, elle gagnera l'investiture, point final", prédit-il.

Bernie Sanders et Hillary Clinton se sont enfin mis d'accord pour débattre le 14 avril à New York. Jusqu'à présent, le sénateur du Vermont a refusé de polémiquer sur cette affaire de messagerie.

Avec AFP

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