Le président des Etats-Unis s’est prêté, mardi, aux questions de la presse lors d’une conférence de presse à Washington. Outre les questions des journalistes au sujet de la situation en Egypte et ses répercussions dans le monde arabe et au Moyen-Orient, le président américain a dû répondre à certaines colles de nos confrères des médias nationaux, en particulier au sujet du déficit des Etats-Unis.
D'entrée de jeu, le président Barack Obama a tenu à souligner « que le gouvernement fédéral devait, comme chaque famille américaine, vivre selon ses propres moyens, toute en investissant dans l’avenir. »
Barack Obama, qui défend une proposition chiffrée à près de quatre mille milliards de dollars pour l’année fiscale 2012, a précisé que celle-ci comprenait des choix difficiles et des réductions de dépenses considérables ; ce qui, selon lui, devrait rééquilibrer la balance recettes/dépenses du pays d’ici la fin de cette décennie. Cela ne va pas sans effectuer des investissements, notamment dans l’éducation, les domaines scientifiques et technologiques, a souligné M. Obama.
C’est ainsi que le chef de l’exécutif américain a, une nouvelle fois, exhorté républicains et démocrates à accorder leurs violons pour faire avancer dans les projets en cours.
M. Obama essuie les cinglantes critiques des républicains, qui, du haut de leur majorité à la Chambre des Représentants, ont en effet rejeté sa proposition budgétaire, disant qu’elle ne permettrait pas une réduction suffisante du déficit.
Certes, répond le président, les choix sont difficiles, mais ce budget ne viendra pas alourdir la dette nationale, qui s’élève à 14 mille milliards de dollars, insiste-il.
Se disant déterminé à travailler avec les républicains, Barack Obama a rejeté ce qu’il qualifie de réductions budgétaires d’ordre symbolique, susceptibles de menacer le rétablissement économique. Assurément, a-t-il dit, les négociations budgétaires seront rudes, et il en sera de même pour d’autres sujets englobés dans de vastes programmes gouvernementaux de droit, selon l’expression de M. Obama, tels que Medicare et la Sécurité Sociale.
« L’essentiel de ce que veulent les Américains est, de mon point de vue, de voir que toutes les parties traitent la chose sérieusement, et que chacun consente à donner de soi-même, dans un véritable état d’esprit de compromis, contrairement à ceux qui ne s’intéressent qu’à marquer des points sur le plan politique », a confié hier M. Obama à un parterre de journalistes, à la Maison-Blanche.
Quant aux réductions budgétaires proposées sur certains programmes gouvernementaux, le président s’est avoué non seulement inspiré par la force des gens, mais il a dit ressentir également leur peine, et de ce fait être frustré par le nombre de personnes devant actuellement lutter au plan économique pour s’en sortir.
Enfin, il a avancé que son budget était le reflet de la croissance et de plus de confiance dans les affaires maintenant que l’économie américaine est en meilleur forme. Toutefois, a ajouté le président de ce monde ayant sans doute le plus grand défi à relever, le travail à venir est de traiter les questions à moyen et court terme de manière on ne peut plus urgente et sérieuse.