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Près de 100 immigrants illégaux arrêtés en Centrafrique


Des ressortissants étrangers arrêtés par la police le 6 octobre 2017 à Bangui, en Centrafrique. (VOA/Freeman Sipila)
Des ressortissants étrangers arrêtés par la police le 6 octobre 2017 à Bangui, en Centrafrique. (VOA/Freeman Sipila)

En RCA, face la forte affluence des ressortissants de la RDC dans les quartiers sud de Bangui, la police a lancé vendredi matin une vaste opération de contrôle dans la capitale, et près d'une centaine d'étrangers en situation irrégulière ont été arrêtés.

Au total, 90 ressortissants étrangers, pour la plupart de la RDC, sont tombés dans les filets des forces de sécurité intérieure au premier jour de cette opération.

Selon les autorités, entre janvier et septembre 2017, plus de 5000 Congolais de la RDC sont entrés illégalement sur le territoire centrafricain. L'opération vise donc à maîtriser le flux migratoire.

Reportage de Freeman Sipila, correspondant à Bangui pour VOA Afrique
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"Il est de notre devoir de savoir qui est sur le territoire", a déclaré Jean Claude Zoubanda, chargé de mission au ministère de la sécurité publique à VOA Afrique. "Les immigrants illégaux seront reconduit à la frontière".

Depuis presque deux années, la présence des ressortissants de la RDC dans les secteurs sud de Bangui et dans les villages longeant le fleuve Oubangui, ligne frontalière entre la RCA et son voisin congolais, ne cessent de grandir.

Dans le quartier Kpèténé 1, le chef Sylvain Odranzoyen a déjà répertorié plusieurs centaines de migrants.

Arrestation à Bangui des étrangers en situation irrégulières le 6 octobre 2017, à Bangui, en Centrafrique. (VOA/Freeman Sipila)
Arrestation à Bangui des étrangers en situation irrégulières le 6 octobre 2017, à Bangui, en Centrafrique. (VOA/Freeman Sipila)

​"Dans mon quartier, le nombre a augmenté. En 2014, ils étaient 182, et cette année, en 2017, après un recensement que j'ai organisé, ils sont 354", explique Sylvain Odranzoyen.

Cet afflux, non seulement des Congolais, mais aussi des Nigérians, Camerounais et Rwandais, inquiète les Centrafricains encore à l'esprit l'image des atrocités commises par des mercenaires étrangers durant la crise.

Ces entrées illégales sont aussi déplorées par certains étrangers qui vivent depuis plusieurs années sur le territoire centrafricain. Ce ressortissant congolais de la RDC, en situation régulière, a déjà passé 28 ans à Bangui, expliquant qu'il "connait tout le monde dans le quartier" et "vit sous contrôle administratif".

Un policier centrafricain de la Compagnie nationale de sécurité à Bangui, en Centrafrique, le 6 octobre 2017. (VOA/Freeman Sipila)
Un policier centrafricain de la Compagnie nationale de sécurité à Bangui, en Centrafrique, le 6 octobre 2017. (VOA/Freeman Sipila)

Selon les autorités, la crise qui a secoué le pays n'a pas permis la sécurisation des frontières.

Pour certaines personnes, ce phénomène est dû en partie à la corruption: les forces de défense et de sécurité se livreraient au racket.

Freeman Sipila, correspondant à Bangui

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