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Intégration d’une soixantaine d’ex-miliciens dans l’armée nationale centrafricaine


Des armes de fabrication artisanale saisies à Bangui, 2015. (VOA/Freeman Sipila)
Des armes de fabrication artisanale saisies à Bangui, 2015. (VOA/Freeman Sipila)

Une soixantaine d'ex-combattants viennent d'être intégrés dans l'armée nationale. Ils ont été désarmés dans le cadre du projet pilote du DDRR, processus de désarmement et de réinsertion, appuyé par la communauté internationale.

Lancé fin août dernier à Bangui, le projet pilote du programme de désarmement prend en compte déjà au moins 560 ex-combattants issus de 14 groupes armés.

Des armes récupérées sur des combattants armés en RCA 2015. (VOA/Freeman Sipila)
Des armes récupérées sur des combattants armés en RCA 2015. (VOA/Freeman Sipila)

En plus de la capitale, sept autres sites sont retenus à l'intérieur du pays pour cette opération.

Plus de 150 désarmés devront regagner les rangs des forces armées centrafricaines alors que le reste sera orienté vers la réintégration socio-économique.

A Bangui, le travail mené en collaboration avec la Minusca, la mission de l'Onu pour la paix en Centrafrique, a été un succès, plusieurs armes, munitions et autres objets létaux ont été collectés, déclare Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca.

"A Bangui, l’opération d’enregistrement a premis de desarmer et de demobilsier 109 dont six femmes. Il y avait deux enfants parmi les combattants qui ont été immédiatement remis à l’Unicef. Au cours de lopération 84 armes de guerre, 16 armes de fabrication artisanale, 31 grenades, une roquette, 12 mortiers et 415 munitions ont également été récupérés. Les groupes armés concernés par ce processus à Bangui sont Les anti-Balaka faction Mokom, les anti-Balaka faction Ngahisona, le MLCJ c’est-à-dire le Mouvement de libération centrafricain pour la justice, le MPC (le Mouvement patriotique pour la Centrafrique), la RJ faction Saïo (Révolution et justice), la Séléka rénovée ainsi que l’Union des forces républicaines fondamentales, " précise Vladimir Montéiro.

Des armes de guerre saisie en 2015 sur des combattants à Bangui. (VOA/Freeman Sipila)
Des armes de guerre saisie en 2015 sur des combattants à Bangui. (VOA/Freeman Sipila)

Pour rassurer les autres éléments en provinces, une soixantaine déjà désarmée ici à Bangui a obtenu cette semaine, les matricules pour intégrer les rangs des Forces armées centrafricaines.

Ils ont été briefés par Marie Noëlle Koyara, ministre de la Défense Nationale.

"Vous devez à partir d’aujourd’hui observer la rigueur, la discipline et le respect de la hiérarchie et des autorités civiles. Vous allez bientôt commencer une formation. Et parmi ces formation, on va beaucoup vous parlez sur les droits de l’homme. Il faut que vous compreniez c’est quoi les droits de l’homme, " les a interpelés Mme Koyara.

Bangui a été un succès. Qu'en sera-t-il pour les régions du pays encore en proie aux violences.

La coordination des groupes armés annonce que des dispositions sont déjà prises pour la réalisation du programme dans les zones retenues, a indiqué Colonel Larry Mahalba, coordinateur.

La prochaine étape sera à Bouar dans l'ouest du pays.

Ce projet financé par la communauté internationale est un test pour le programme de Désarmement Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement, proprement dit, qui sera exécuté sur l'ensemble du pays.

Reportage de Freeman Sipila à Bangui

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