A l’occasion d’entretiens bilatéraux mardi à la Maison-Blanche, le président Barack Obama et le nouveau Premier ministre de l'Inde, Narendra Modi, se sont engagées à travailler ensemble pour développer la coopération entre leurs pays dans les domaines du commerce, de l'investissement, de la technologie et de la sécurité.
Lundi, M. Modi avait diné à la Maison Blanche.
Dans une tribune publiée par le grand quotidien de la capitale américaine, le Washington Post, les deux dirigeants ont déclaré qu’« il est temps d’adopter un nouvel ordre du jour » et d’« élargir et approfondir » les relations bilatérales. Ils se sont engagés à discuter des moyens de développer davantage les énergies renouvelables, et d'améliorer les services de base en Inde, tels que l'assainissement et l'hygiène.
On s’attendait également à ce que la croissance économique occupe une bonne place durant leurs discussions, Washington s’inquiétant de ce que l'Inde tarde toujours à ouvrir son économie aux investissements étrangers.
Toujours dans cette tribune publié par le Washington Post, Messieurs Obama et Modi ont également évoqué la collaboration de leurs pays dans la lutte antiterroriste et l'application de la loi, ainsi que la recherche en santé, le travail à l'autonomisation des femmes, le renforcement des capacités et l’amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique et en Afghanistan, où la mission de combat des États-Unis touche à sa fin.
M. Modi est devenu Premier ministre en mai, mais son voyage aux Etats-Unis représente un point tournant depuis 2005, quand Washington lui avait refusé un visa, à cause de sa complicité présumée dans des violences sectaires dans l’Etat où il résidait, le Gujarat. Une loi américaine interdit de séjour les responsables étrangers coupables de violations graves de la liberté de culte.
M. Modi était ministre de l'Intérieur de l'Etat du Gujarat lorsque des émeutes intercommunautaires ont coûté la vie à environ 1.000 personnes, principalement des musulmans, en 2002. M. Modi a nié toute malfaisance en rapport avec les émeutes, et un tribunal indien a estimé en 2013 qu’on manquait de preuves pour le poursuivre.