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Pour le dernier jour de l'année, un attentat à des funérailles fait 18 morts en Afghanistan


Les lieux de l'explosion nettoyé par des agents municipaux, à Kaboul, le 31 mai 2017.
Les lieux de l'explosion nettoyé par des agents municipaux, à Kaboul, le 31 mai 2017.

Au moins 18 personnes ont été tuées et treize blessées dimanche dans un attentat qui s'est produit lors de funérailles dans l'est de l'Afghanistan, pour le dernier jour d'une année 2017 résolument sanglante dans le pays.

Aucun groupe n'a encore revendiqué cette attaque, que des responsables provinciaux avaient d'abord attribué à un kamikaze, avant d'indiquer qu'elle avait été provoquée par une moto piégée.

Les talibans ont toutefois affirmé sur Twitter qu'ils n'avaient rien à voir avec l'attentat de dimanche, le dernier d'une année qui a vu les civils payer un lourd tribu à la guérilla minant leur pays depuis plus de quinze ans.

"Notre enquête a conclu que l'explosion avait été causée par une moto piégée", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouverneur du Nangarhar, Attaullah Khogyani.

>> Des funérailles pour clore 2017, année sanglante en Afghanistan

Dix-huit personnes sont mortes et treize ont été blessées, a-t-il ajouté dans un nouveau bilan à la hausse. Le dernier faisait état de quinze morts et quatorze blessés.

"Toutes les victimes sont des civils", a ajouté M. Khogyani, ajoutant que l'attaque s'était produite vers 13H30 (09H00 GMT), durant les funérailles d'un ancien gouverneur du district de Haska Mina, décédé naturellement.

Sur la scène de l'attentat, des mares de sang témoignaient de la violence de l'explosion, tout comme une multitude de vêtements et de chaussures disséminés sur le sol. Un rickshaw était partiellement calciné dans le cimetière.

Terreur

D'autres photos postées sur les réseaux sociaux montraient des corps gisant à terre, alors qu'un filet de fumée noir montait vers le ciel. Des participants aux funérailles, pour la plupart des hommes âgés, couraient, terrifiés, pour se protéger.

L'attaque intervient trois jours après un attentat suicide à Kaboul contre un centre culturel chiite, qui avait fait 41 mort et 84 blessés. Lui-même faisait suite à une attaque le jour de Noël contre une antenne des services de renseignements afghans de la capitale, dans laquelle six personnes avaient été tuées.

Le Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan, frontalier avec le Pakistan, est le bastion de l'Etat islamique, qui a revendiqué ces deux actions dans Kaboul.

Arrivé en 2015 en Afghanistan, l'EI multiplie les attentats dans le pays, alors que les talibans, encore responsables du plus grand nombre de victimes, ont accru leur harcèlement contre les forces de sécurité.

>> Lire aussi : Au moins 41 morts dans un attentat-suicide revendiqué par Daesh en Afghanistan

L'année 2017 a été particulièrement meurtrière pour les civils afghans, avec un nombre de victimes qui s'annonce parmi les plus élevés depuis la chute des talibans en 2001 et l'arrivée d'une coalition internationale menée par les Etats-Unis, partie en 2014.

Plus de 8.000 civils ont été tués ou blessés du fait du conflit sur les neuf premiers mois de l'année, selon la mission de l'ONU en Afghanistan (Manua).

Les 11.418 victimes - dont quelque 4.500 tués - recensées en 2016 constituaient déjà un record depuis que l'ONU recense le pertes civiles en 2009.

Avec AFP

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