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Selon Khartoum, Washington est "responsable" de l'impact sécuritaire des sanctions


Omar Hassan Ahmed El Bechir, président du Soudan, lors de l'ouverture du sommet France-Afrique, le 15 février 2007.
Omar Hassan Ahmed El Bechir, président du Soudan, lors de l'ouverture du sommet France-Afrique, le 15 février 2007.

Le parti du président soudanais Omar el-Béchir a affirmé jeudi qu'il tiendrait les Etats-Unis pour responsables si des troubles surgissaient dans le pays après la décision de Washington de prolonger ses sanctions contre Khartoum.

"Ceux qui ont pris cette décision (de prolonger les sanctions) devront assumer la responsabilité de toute conséquence politique ou sécuritaire résultant de cette décision", a affirmé à la presse le vice-président du parti du Congrès national du chef de l'Etat.

"Cette décision va encourager les rebelles et des groupes armés à (...) perturber la sécurité au Soudan et dans la région", a ajouté Ibrahim Mahmoud.

La veille, Omar el-Béchir avait suspendu avec Washington les discussions sur la levée totale des sanctions américaines imposées à Khartoum depuis 1997, mécontent de leur prolongation par le président Donald Trump pour une durée de trois mois.

En janvier, l'ancien président américain Barack Obama avait levé certaines sanctions frappant Khartoum mais avec une période d'examen --s'achevant le 12 juillet-- avant une éventuelle suppression complète de toutes ces mesures punitives.

Pour obtenir cette levée, Khartoum devait répondre à une feuille de route en "cinq points", parmi lesquels figurent la fin du soutien aux groupes rebelles au Soudan du Sud, la fin des hostilités dans les provinces du Darfour, du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud et une coopération avec le renseignement américain contre le terrorisme.

Les sanctions américaines contre le Soudan avaient été imposées il y a 20 ans pour son soutien présumé aux islamistes dont le chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, tué dans un raid américain au Pakistan en mai 2011.

Washington justifiait également ces mesures en accusant Khartoum d'avoir recours à la politique de la terre brûlée contre une minorité ethnique rebelle au Darfour, province de l'ouest du Soudan en proie à un conflit meurtrier depuis 2003.

Cette guerre a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU.

Avec AFP

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