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Pompeo rencontre vendredi son homologue turc sur fond de crise diplomatique


Mevlut Cavusoglu, à gauche, et Mike Pompeo, Département d'Etat américain, Washington, le 4 juin 2018.
Mevlut Cavusoglu, à gauche, et Mike Pompeo, Département d'Etat américain, Washington, le 4 juin 2018.

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, doit rencontrer vendredi à Singapour son homologue turc Mevlüt Cavusoglu pour tenter de désamorcer la nouvelle crise diplomatique entre Washington et Ankara autour de la détention d'un pasteur américain en Turquie.

Les Etats-Unis réclament la libération pure et simple d'Andrew Brunson, placé en résidence surveillée la semaine dernière après un an et demi de prison pour "terrorisme" et "espionnage", des accusations réfutées par ce pasteur et par l'administration américaine.

Cette dernière vient d'imposer des sanctions contre deux ministres du président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le gouvernement a menacé de prendre des mesures "réciproques".

Washington continue de privilégier "une approche diplomatique", a assuré le département d'Etat américain en annonçant la rencontre entre les deux ministres, prévue vendredi à 12H30 (04H30 GMT) à l'abri des caméras, en marge d'un rendez-vous régional à Singapour.

Mais "cela a beaucoup trop duré", avait insisté mercredi la porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert, au sujet de la détention du pasteur Brunson, dont le procès s'est ouvert au printemps et qui encourt jusqu'à 35 ans de prison.

Mike Pompeo et Mevlüt Cavusoglu se sont déjà entretenus au téléphone mercredi, lorsque les Etats-Unis ont annoncé leurs sanctions contre les ministres turcs de l'Intérieur et de la Justice, Suleyman Soylu et Abdulhamit Gul, qu'ils accusent d'avoir joué un rôle majeur dans l'arrestation et la détention du pasteur.

Donald Trump, son vice-président Mike Pence et Mike Pompeo ont fait de la libération de ce pasteur une priorité, et haussé le ton depuis que ce dernier a été placé en résidence surveillée.

Au lieu d'apaiser les tensions, cette décision de la justice turque a en effet envenimé la crise entre les deux pays, pourtant alliés au sein de l'Otan, mais dont les relations se sont détériorées ces derniers mois notamment au sujet du conflit en Syrie.

Andrew Brunson est accusé de terrorisme et d'espionnage pour le compte de deux organisations classées "terroristes" en Turquie, le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, qui vit aux Etats-Unis, et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Ankara réclame de son côté, sans succès jusqu'ici, l'extradition de Fethullah Gülen, désigné par le président Erdogan comme le cerveau du putsch avorté de juillet 2016 en Turquie.

Parmi les points de frictions entre les deux pays figure aussi l'arrestation d'employés locaux de consulats américains en Turquie.

Avec AFP

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