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Plus de 800 migrants interceptés par les garde-côtes libyens


Sur les côtes libyennes, 104 Africains sub-sahariens attendent d'être secourus le 4 octobre 2014.
Sur les côtes libyennes, 104 Africains sub-sahariens attendent d'être secourus le 4 octobre 2014.

Lors d'une patrouille, des garde-côtes ont arrêté le voyage de 850 personnes qui tentaient de rejoindre l'Europe par la Méditérranée.

Les garde-côtes libyens ont annoncé avoir intercepté dimanche sept embarcations transportant quelque 850 migrants qui tentaient de rejoindre l'Europe par la mer.

"Les garde-côtes de l'ouest (de la Libye) patrouillaient dans la zone de la raffinerie de Zaouia (45 km à l'ouest de Tripoli) et vers 07H30 (5H30 GMT) ce matin ils ont intercepté sept grands canots pneumatiques", a indiqué à l'AFP le colonel Ayoub Qassem, porte-parole de la marine libyenne.

Originaires de plusieurs pays d'Afrique

Ces migrants "sont originaires de plusieurs pays d'Afrique", a ajouté le colonel Qassem, précisant la présence de 79 femmes dont onze sont enceintes et 11 enfants.

"Les migrants ont été remis aux autorités de lutte contre la migration clandestine avant d'être transférés dans des centres d'hébergement", a-t-il expliqué.

Le chaos régnant en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 profite aux trafiquants d'êtres humains, et des milliers de migrants tentent de rejoindre l'Europe depuis la Libye, à 300 kilomètres seulement des côtes italiennes.

La météo plus clémente ces derniers jours fait craindre un nouvel afflux massif de migrants clandestins.

Fin mars, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian estimait qu'environ 800.000 migrants attendaient de pouvoir passer en Europe depuis la Libye.

Échec de l'UE et changement de stratégie des passeurs

Selon un rapport parlementaire britannique publié le 13 mai, l'opération navale de l'Union européenne contre les passeurs de migrants au large de la Libye est "un échec" et ne contribue qu'à encourager les trafiquants à changer de stratégie".

L'opération Sophia, mise en place à l'été 2015, "ne réduit en rien le nombre de migrants, ne perturbe pas les réseaux de trafiquants ni n'entrave le trafic humain en Méditerranée centrale", selon ce rapport de la commission des Affaires européennes de la Chambre des Lords, la chambre haute du Parlement britannique.

"Le réseau de trafic part de Libye et s'étend à l'Afrique. Sans le soutien d'un gouvernement libyen stable, l'opération ne peut pas rassembler les informations nécessaires pour s'attaquer aux trafiquants à terre", note Lord Tugendhat.

Avec quelque 28.600 migrants débarqués depuis le début de l'année selon le HCR, l'Italie est redevenue la principale porte d'entrée méditerranéenne depuis la fermeture de la route des Balkans et l'accord sur le renvoi vers la Turquie des nouveaux arrivants en Grèce.

Avec AFP

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