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38 opposants tanzaniens, dont deux députés, en garde-à-vue depuis une semaine


L'opposant et ancien ministre Edward Lowassa en Tanzanie, le 23 octobre 2015.
L'opposant et ancien ministre Edward Lowassa en Tanzanie, le 23 octobre 2015.

Trente huit membres du principal parti d'opposition tanzanienne, dont deux parlementaires, sont en garde-à-vue depuis une semaine, accusés de rassemblement illégal et de dégradation de biens, des charges qu'ils nient.

Les députés Susan Kiwanga et Peter Jualikali ainsi que 36 autres membres du Chadema ont été arrêtés le 29 novembre à Morogoro (près de 200 kilomètres à l'ouest de Dar es Salaam), lors des élections municipales partielles organisées dans une quarantaine de secteurs administratifs du pays, selon leur avocat, Peter Kibatala.

"Tous sont notamment accusés de rassemblement illégal et de dégradation de biens. Pour les deux parlementaires, s'y ajoutent les charges d'incitation au trouble", a expliqué Me Kibatala, joint par l'AFP au téléphone.

"C'est un dossier purement politique. Ils plaident non coupables", a poursuivi l'avocat, déplorant que ses clients restent aussi longtemps en garde-à-vue.

"A l'audience d'hier (mardi), l'accusation s'est opposée à notre demande de remise en liberté sous caution et le juge a ajourné les débats. Nous devions donc reprendre aujourd'hui (mercredi) mais on nous a appris que le juge était malade. Une nouvelle audience est prévue vendredi, mais nous ne savons pas si le juge sera présent", a ajouté Me Kibatala.

Le Chadema, qui accuse la justice tanzanienne de manque d'indépendance, a souvent dénoncé au cours des derniers mois "une complicité" entre la police et certains magistrats pour maintenir en garde-à-vue des membres du parti au-delà du délai légal de 48 heures.

Dans un communiqué publié le 29 novembre, le Chadema a affirmé que ses 38 membres avaient été arrêtés par la police après avoir contesté les résultats officiels qui, selon eux, volaient la victoire à un candidat de leur parti à Morogoro.

Toujours selon ce communiqué, les responsables locaux de l'administration et du parti au pouvoir, le Chama cha Mapinduzi (CCM), ont mis le feu à un bâtiment public, pour en rejeter la responsabilité sur le dos du Chadema et justifier l'arrestation des ses membres.

Avec AFP

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