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Plainte pour "assassinat" contre le chef de la police de Kinshasa


Des badauds regardent des manifestants lors d'une marche contre Kabila qui appelle à sa démission, le 21 janvier 2018 à Kinshasa.
Des badauds regardent des manifestants lors d'une marche contre Kabila qui appelle à sa démission, le 21 janvier 2018 à Kinshasa.

La famille d'une des victimes de la répression des marches de catholiques contestant le régime du président Joseph Kabila en République démocratique du Congo a porté plainte contre chef de la police de Kinshasa pour "assassinat".

La famille Kapangala, a porté "plainte contre le général Sylvano Kasongo (...) et les éléments de la police congolaise sous son commandement en date du 21 janvier 2018 pour l'assassinat de Mme Thérèse-Dechade Kapangala Mwanza", selon une lettre de la famille datée du 13 février. La lettre, dont le contenu a été communiqué à l'AFP et à d'autres médias, a été adressée au procureur général de la République.

Fille d'un officier de police, Thérèse Kapangala, une aspirante à la vie religieuse de 24 ans, a été tuée dimanche 21 janvier devant l'église Saint-François de Salles, en marge des marches organisées dans la capitale congolaise par un collectif proche de l'Eglise catholique, le Comité laïc de coordination.

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"Une voix semblable à celle d'une femme avait ordonné: 'tirez'" et un policier "avait commencé à tirer à balles réelles sur les chrétiens repliés dans l'enceinte de la paroisse", selon la plainte.

Les plaigants demandent d'identifier "le donneur d'ordre et l'exécutant de cet assassinat aux apparences de crime contre l'humanité parce que perpétré dans un lieu protégé par les conventions de Genève, à savoir l'église".

La police a été "informée" de cette plainte, a déclaré son porte-parole, le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, interrogé par l'AFP.

"La police ne va pas interférer dans l'action de la justice", a-t-il ajouté.

Une quinzaine de personnes ont été tuées dans la répression des marches interdites par les autorités les 31 décembre et 21 janvier, selon des bilans des Nations unies et de l'épiscopat.

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Les autorités ne reconnaissent que deux morts le 21, dont la victime qui fait l'objet de la plainte.

Les catholiques demandent au président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat s'est achevé en décembre 2016, de déclarer publiquement qu'il ne se représentera pas à la prochaine présidentielle prévue le 23 décembre 2018.

Le Comité laïc de coordination a appelé à une nouvelle marche le dimanche 25 février, un appel soutenu par l'opposition et la société civile.

Avec AFP

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