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Cinq activistes anti-Kabila détenus depuis le 30 décembre 2017


Les prisonniers de la prison de Kinshasa, le 18 décembre 2012.
Les prisonniers de la prison de Kinshasa, le 18 décembre 2012.

Cinq activistes d'un mouvement congolais opposé au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila sont détenus à Kinshasa depuis plus d'une semaine, a-t-on appris lundi auprès de leur avocat qui dénonce une détention "irrégulière".

Ces activistes, membres d'un des principaux mouvements citoyens actifs en République démocratique du Congo (Filimbi, sifflet en swahili), ont été arrêtés le 30 décembre par des agents de l'Agence nationale de renseignements (ANR).

Ils étaient en train de faire du porte-à-porte pour sensibiliser les Congolais sur la marche du 31 décembre dernier organisée par des laïcs proches de l'Eglise, a expliqué à l'AFP leur avocat Me Chris-Sam Kabeya.

Carbone Beni, un responsable de Filimbi, et ses quatre camarades sont accusés d'"outrage au chef de l’État et incitation à la révolte", a-t-il indiqué.

Détenus d'abord à l'inspection provinciale de la police de Kinshasa, les cinq hommes ont été transférés dans les locaux de l'ANR le 1er janvier, selon Me Kabeya, qui dénonce une "détention irrégulière et illégale".

Interrogé par l'AFP, le major José Kudia, porte-parole de la police de Kinshasa n'a pas réagi immédiatement à cette allégation.

Le mouvement Filimbi "est inquiet quant à l’état de santé des militants puisque depuis lundi(1er janvier), ils n'ont plus été ravitaillés en nourriture et en eau potable", a dit à l'AFP un de ses responsables.

Soutenues par l'opposition et la société civile dont Filimbi, les marches du 31 décembre demandaient au président Joseph Kabila de s'engager publiquement à quitter le pouvoir.

Les autorités congolaises ont interdit et dispersé ces marches, faisant au moins cinq morts selon l’Église et l'ONU. Il n'y a pas eu de morts en lien avec les marches, selon le gouvernement qui a mis en garde les organisateurs "contre toute récidive".

Des élections sont prévues le 23 décembre 2018 pour organiser le départ et la succession du président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d'après la Constitution.

Avec AFP

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