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Plainte à Paris de François Compaoré contre la procédure de son extradition vers le Burkina


François Compaoré, frère de l'ancien président déchu Blaise Compaoré, 20 décembre 2012.
François Compaoré, frère de l'ancien président déchu Blaise Compaoré, 20 décembre 2012.

François Compaoré, frère cadet de l'ex-président burkinabé déchu, a déposé plainte à Paris pour contester de nouveau la procédure d'extradition qui le vise dans l'enquête sur l'assassinat d'un journaliste au Burkina Faso en 1998, indiquent ses avocats.

La justice française doit se prononcer le 5 décembre sur la demande des autorités burkinabé qui veulent entendre M. Compaoré sur l'assassinat de Norbert Zongo, tué alors qu'il enquêtait sur son entourage. Le parquet général s'y est déclaré favorable.

Dans sa plainte pour "faux et usage de faux criminel", le frère de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en 2014, estime que le doyen des juges d'instruction de Ouagadougou a rajouté des éléments à charge dans le dossier d'extradition transmis aux autorités françaises.

"Cet ajout ne peut être le résultat d'une simple erreur matérielle mais caractérise bien une intention frauduleuse", écrivent dans un communiqué les avocats de M. Compaoré, Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich, dénonçant une procédure d'extradition "exclusivement politique".

François Compaoré avait été arrêté à l'aéroport parisien de Roissy fin octobre 2017, en vertu d'un mandat d'arrêt émis le 5 mai. Il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Alors qu'il enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, le journaliste Norbert Zongo et trois personnes qui l'accompagnaient avaient été retrouvés morts calcinés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 à Sapouy (sud du Burkina Faso).

Classé en 2003, après un "non-lieu" en faveur du seul inculpé, le dossier Zongo a été rouvert à la faveur de la chute du président Blaise Compaoré fin octobre 2014, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir.

Le 15 décembre 2015, trois ex-soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne du président Compaoré, ont été inculpés dans l'enquête sur la mort de M. Zongo et de ses compagnons.

Avec AFP

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