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Piñera succède officiellement à Bachelet à la présidence du Chili


Le président chilien, Sebastian Pinera, le jour de son investiture à Santiago, au Chili, 11 mars 2018.
Le président chilien, Sebastian Pinera, le jour de son investiture à Santiago, au Chili, 11 mars 2018.

Le milliardaire conservateur Sebastian Piñera, qui a prêté serment dimanche comme nouveau président du Chili, a déclaré vouloir combattre le "statisme" économique qui prévalait sous le gouvernement socialiste.

Sebastian Piñera, qui a effectué déjà un mandat de 2010 à 2014, s'est vu remettre l'écharpe présidentielle par la présidente sortante socialiste, Michelle Bachelet, lors d'une cérémonie d'investiture à Valparaiso, sur la côte Pacifique.

Il a promis durant son discours d'éradiquer la pauvreté, d'effectuer "une refonte majeure" du système de santé public et de transformer d'ici à dix ans le Chili en pays développé.

"Pour atteindre tous nos objectifs, il est fondamental de compenser le statisme des dernières années, de restaurer l'équilibre fiscal de même que notre autorité, notre dynamisme et notre capacité à croître", a déclaré Sebastian Piñera depuis un balcon du palais présidentiel, à Santiago.

Agé de 68 ans, Piñera a été élu en décembre, sur fond de virage à droite de l'Amérique latine, où des conservateurs sont arrivés au pouvoir au Pérou, au Brésil et en Argentine.

Plusieurs chefs d'Etat de la région ont assisté à sa prestation de serment, dont le Brésilien Michel Temer, le Mexicain Enrique Peña Nieto, le Bolivien Evo Morales et l'Argentin Mauricio Macri. Le futur ministre des Finances, Felipe Larrain, a affirmé qu'il allait réduire cette année les dépenses du gouvernement, après que le gouvernement de Bachelet a laissé une dette fiscale plus élevée que prévue, à 2,1% du PIB contre une prévision de 1,7%.

"Nous allons devoir examiner et comprendre comment cela a pu se produire", a déclaré Larrain lors de la cérémonie.

Piñera va devoir gouverner avec des divisions au sein du Congrès et faire face à une coalition de gauche qui a promis de combattre son projet de réduction des impôts et de "correction" de la politique progressiste de Bachelet.

"La gauche a peut-être perdu l'élection, mais je crois qu'elle a toujours le sentiment de contrôler l'opinion populaire", a estimé Kenneth Bunker, un analyste politique.

"Piñera va sentir que s'il fait quelque chose de trop extrême, le peuple va se mobiliser", a-t-il ajouté.

Le second mandat de Piñera débute cependant alors que le cours du cuivre, importante source de revenus à l'export pour le Chili, est orienté à la hausse, ce qui augmente les recettes de l'Etat et dope la croissance du pays.

Avec Reuters

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