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Paris, seule candidate pour les Jeux olympiques de 2024


Le président du CIO Thomas Bach avec le maire de Los Angeles Eric Garcetti et la maire de Paris Anne Hidalgo, à Lausanne, le 11 juillet 2017.
Le président du CIO Thomas Bach avec le maire de Los Angeles Eric Garcetti et la maire de Paris Anne Hidalgo, à Lausanne, le 11 juillet 2017.

Les jeux Olympiques s'ouvriront dans sept ans jour pour jour à Paris, en dépit des précautions oratoires d'usage des promoteurs de la candidature qui n'ont plus que des obstacles de pure forme à surmonter, après la décision de Los Angeles d'abandonner la course à 2024.

"La messe est dite", a tweeté lundi soir Jean-François Martins, l'adjoint au sport de la Ville de Paris, un tweet qu'il a rapidement effacé. Un cri de victoire très audacieux comparé aux réserves encore de mise chez sa maire, Anne Hidalgo, le chef de l'Etat français Emmanuel Macron et la ministre des Sports Laura Flessel, qui ont salué mardi matin respectivement un "pas", "une étape" et "un cap" très importants en vue du succès parisien.

Contraints à cette prudence sémantique par respect des convenances, notamment vis-à-vis du Comité international olympique (CIO) dont la session doit encore valider l'accord, le 13 septembre à Lima, les patrons de Paris-2024 jubilent en toute discrétion.

"Il faut laisser les membres du CIO officialiser les choses mais aujourd'hui, je ne vois pas trop ce qui pourrait arriver et que ça puisse nous échapper", a ainsi réagi au petit matin le co-président du comité de candidature Tony Estanguet sur la radio RTL.

Cérémonie d'ouverture le 2 août 2024 au Stade de France

Sauf énorme coup de théâtre, la cérémonie d'ouverture des Jeux-2024 aura bien lieu le 2 août au Stade de France. Cent ans après la dernière édition d'été tenue dans le pays, la France signera son retour en grâce dans l'olympisme, effaçant ainsi les meurtrissures des trois précédents échecs parisiens.

Les obstacles à franchir avant le vote définitif du CIO, dans un peu plus de quarante jours au Pérou, sont en effet bien anodins au regard du parcours du combattant qu'a accompli l'équipe parisienne depuis trois ans.

Los Angeles doit encore faire valider sa nouvelle candidature pour 2028 par le comité olympique américain, les autorités locales et fédérales et en obtenir des lettres de garanties financières... qu'elle a déjà pour 2024. Une formalité donc, d'autant plus depuis que le maire Eric Garcetti a mis tout son poids dans la balance en se disant "fier d'annoncer que les Jeux Olympiques vont revenir aux Etats-Unis (...)et à Los Angeles", quatre ans après l'édition parisienne.

Pour preuve de la sécurité du deal, le contrat de la ville hôte 2028 a été publié par le CIO tard lundi soir, agrémenté d'une contribution augmentée de 100 millions de dollars (de 1,7 mds à 1,8 entre 2024 et 2028). Le président de l'institution, Thomas Bach, devait intervenir mardi en fin d'après-midi pour confirmer qu'un accord a bien été conclu entre les deux villes et le CIO pour se répartir 2024 et 2028.

Lima, pour la photo

Certes, certains membres du CIO pourraient être déçus de ne pas faire usage à Lima d'une de leurs prérogatives fondamentales: l'élection de la ville hôte des Jeux. Mais l'enjeu de cette double attribution est trop important pour le CIO, confronté à une crise des candidatures, pour se perdre en atermoiements.

Au regard de leur position unanime, en juillet, sur le principe même d'une double attribution, le vote des membres du CIO à Lima devrait donc être une formalité sur une question qui pourrait ressembler à "Appouvez vous l'attribution des JO de 2024 à Paris et de 2028 à Los Angeles?"

Ce n'est qu'après cette élection solennelle, suivie de la signature des contrats par Anne Hidalgo et Eric Garcetti, que l'équipe de campagne de Paris-2024, emmenée par le président désigné du futur comité d'organisation des Jeux, Tony Estanguet, pourra lever les bras en signe de victoire, pour la photo.

Avec AFP

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