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Pakistan : 17 morts dans une attaque des talibans vengeant l'exécution d'un islamiste


Students clash with Senegalese police during a protest outside the gates of the University Cheikh Anta Diop of Dakar. New clashes between students and law enforcement officers erupted at several universities across Senegal the day after a second-year student Mohamed Fallou Sene, 25, was killed during a protest about late grant payments, sparking further demonstrations at universities across the West African country.
Students clash with Senegalese police during a protest outside the gates of the University Cheikh Anta Diop of Dakar. New clashes between students and law enforcement officers erupted at several universities across Senegal the day after a second-year student Mohamed Fallou Sene, 25, was killed during a protest about late grant payments, sparking further demonstrations at universities across the West African country.

Un kamikaze a attaqué lundi un tribunal du nord-ouest du Pakistan, tuant au moins 17 personnes, un attentat revendiqué par des talibans qui affirment vouloir venger la pendaison la semaine dernière d'un islamiste condamné pour meurtre.

L'attentat suicide a touché des locaux des autorités judiciaires dans la ville de Shabqadar, en pleine heure de pointe matinale, au moment où avocats et justiciables convergeaient vers le complexe.

Au moins 17 personnes ont été tuées et 31 blessées, a indiqué Tariq Hassan, un haut responsable gouvernemental.

"Quatre ou cinq blessés sont dans un état critique et les médecins se battent pour sauver leurs vies", a déclaré M. Hassan à l'AFP.

"Selon les premiers récits, un kamikaze est entré dans le complexe, et un policier de faction a tenté de lui barrer le chemin, mais il a déclenché sa charge," a indiqué Sohail Khalid, un chef de la police du district de Charsadda où se trouve Shabqadar.

Parmi les morts figurent six femmes, deux enfants et deux policiers, selon les autorités.

Une faction des talibans pakistanais, Jamat-ul-Ahrar, a revendiqué l'attentat. Le groupe a assuré qu'il s'agissait de représailles après la pendaison de Mumtaz Qadri, un ancien policier considéré comme un héros dans certains cercles conservateurs pour avoir tué en 2011 un gouverneur favorable à une réforme de la loi controversée réprimant le blasphème.

Qadri a été pendu à l'aube lundi dernier, une décision considérée par certains experts comme un "moment décisif" pour le Pakistan, où les autorités sont régulièrement accusées de laxisme envers les extrémistes. Ses funérailles ont rassemblé jusqu'à 100.000 personnes.

Les talibans ont également souligné avoir visé le tribunal au moment où la justice pakistanaise renforce des "lois anti-islamiques", a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe, Ehsanullah Ehsan.

Les chaînes de télévision ont montré les victimes transportées d'urgence à l'hôpital peu après l'explosion.

Selon le président du barreau local, Shair Qadir, les avocats avaient réclamé un renforcement de la sécurité après des menaces d'attaques, mais rien n'a été fait. Il a déploré cette défaillance de la police.

Shabqadar est proche du district tribal de Mohmand, l'une des sept zones tribales semi-autonomes frontalières de l'Afghanistan, qui ont été des fiefs d'Al-Qaïda et des talibans.

Islamabad a lancé une offensive militaire dans les zones tribales en 2014, qui a coûté la vie à des milliers d'extrémistes armés selon l'armée. Nombre d'entre eux se sont par ailleurs réfugiés en Afghanistan, et la situation sécuritaire au Pakistan s'en est trouvée nettement améliorée.

Mais des insurgés liés au Tehreek-e-Taliban, le mouvement taliban pakistanais, continuent à mener des attaques ponctuelles depuis l'Afghanistan.

Shabqadar se situe à 30 kilomètres à l'ouest de Charsadda, où des talibans ont attaqué une université fin janvier, faisant 21 morts.

Avec AFP

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