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Nouvelle rencontre entre le président et le chef de l'opposition au Mozambique


Le leader de l'opposition Afonso Dhlakama, à gauche, serre la main du président mozambicain Filipe Nyusi, à droite, à Maputo, Mozambique, 7 février 2015
Le leader de l'opposition Afonso Dhlakama, à gauche, serre la main du président mozambicain Filipe Nyusi, à droite, à Maputo, Mozambique, 7 février 2015

Les négociations de paix se poursuivent au sommet au Mozambique entre le président Filipe Nyusi et le chef de l'ancienne rébellion de la Renamo Afonso Dhlakama qui se sont rencontrés lundi.

Le chef de l'Etat s'est rendu dans les montagnes de Gorongosa (centre) où est retranché Afonso Dhlakama depuis octobre 2015.

"J'ai eu une réunion avec Afonso Dhlakama (...) pour discuter des questions militaires, en particulier du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration", a déclaré M. Nyusi dans un communiqué.

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L'objectif est de "mettre fin aux hostilités et ouvrir une nouvelle ère pour une paix durable", a-t-il ajouté.

Ancienne rébellion trés violente de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), la Renamo a repris les armes dans le centre du pays en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo, le parti qui tient les rênes du pouvoir depuis l'indépendance de 1975.

Fin 2016, Afonso Dhlakama a proclamé un cessez-le-feu pour faire avancer des négociations avec le pouvoir. Cette trêve est depuis largement respectée.

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Les membres de la Renamo, qui disposent de députés au Parlement de Maputo, réclament une plus grande décentralisation de l'Etat et une meilleure intégration de leurs militants armés dans la police et dans l'armée.
Des discussions de paix sont engagées depuis des mois. Début février, le président mozambicain a ainsi annoncé une réforme de la Constitution destinée à décentraliser le pouvoir dans le pays.

La question du désarmement de la Renamo reste cependant un défi, a relevé Domingos do Rosario, professeur de sciences politiques à l'université Eduardo Mondlane de Maputo.

"Est-ce que la Renamo va désarmer ? Si elle n'est plus armée, la Renamo va-t-elle survivre politiquement?", s'est-il interrogé.

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Pour Domingos do Rosario, le président n'avait d'autre choix que de discuter avec son adversaire, pour la tenue pacifique des élections locales prévues cette année et de la présidentielle en 2019.

Les deux hommes s'étaient d'abord rencontrés en août, un pas important vers la paix après plusieurs années d'instabilité dans le pays.

"Les négociations devaient se tenir à n'importe quel prix, sinon les élections, qui légitiment, aux yeux de la communauté internationale, le régime de Maputo, n'auront pas lieu", a relevé Domingos do Rosario.

Avec AFP

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