Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le président mozambicain annonce une réforme constitutionnelle pour faire avancer la paix


Le président mozambicain Filipe Nyusi à Maputo, Mozambique, 24 janvier 2017.
Le président mozambicain Filipe Nyusi à Maputo, Mozambique, 24 janvier 2017.

Filipe Nyusi a annoncé une réforme de la Constitution destinée à décentraliser le pouvoir dans le pays, dans le cadre des discussions de paix engagées par son gouvernement avec l'ancienne rébellion de la Renamo.

Principale mesure, les gouverneurs des dix provinces, jusque-là nommés par le seul gouvernement de Maputo, le seront désormais sur proposition du parti politique qui a remporté les élections locales, a annoncé M. Nyusi.

"Ce consensus est le fruit du processus de dialogue que j'entretiens avec Afonso Dhlakama, le président de la Renamo", s'est réjoui le chef de l'Etat devant la presse.

Ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), la Renamo a repris les armes dans le centre du pays en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo, le parti qui tient les rênes du pouvoir depuis l'indépendance de 1975.

>> Lire aussi : HRW dénonce des exactions impunies de l'armée et de l'ex rébellion au Mozambique

Afonso Dhlakama, qui vit depuis plus de deux ans retranché dans les montagnes du centre du pays, a proclamé fin 2016 un cessez-le-feu pour faire avancer des négociations avec le pouvoir.

Cette trêve est depuis largement respectée.

Les membres de la Renamo, qui disposent de députés au Parlement dans la capitale Maputo, réclament une plus grande décentralisation de l'Etat et une meilleure intégration de leurs militants armés dans la police et dans l'armée.

Les réformes annoncées mercredi, qui doivent maintenant être soumises au Parlement, constituent la première grande avancée des discussions depuis des mois.

Elles ne devraient toutefois pas entrer en vigueur avant 2019.

>> Lire aussi : Au moins deux morts dans une nouvelle attaque dans le nord du Mozambique

"Si elles sont confirmées, ces réformes seraient une révolution constitutionnelle", a estimé Domingos do Rosario, de l'université de Maputo. "Il reste toutefois à confirmer que l'aile dure du Frelimoles accepte", a-t-il ajouté.

Des élections locales sont prévues en octobre prochain, les élections générales un an plus tard.

Dans son intervention, le chef de l'Etat mozambicain a également indiqué être parvenu avec le chef de la Renamo à un "consensus sur les affaires militaires".

>> Lire aussi : Des mosquées fermées après des attaques "islamistes" au Mozambique

Ses détails, cruciaux en vue de la signature d'un accord de paix global, seront annoncés "prochainement", a promis M. Nyusi.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG