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Nouvelle prolongation de l'état d'urgence en Tunisie


Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, à gauche, et le Premier ministre Youssef Chahed assistent au forage militaire des forces navales tunisiennes, au port de La Goulette, à l'occasion du 62ème anniversaire de l'armée nationale, Tunis, le 25 juin 2018.
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, à gauche, et le Premier ministre Youssef Chahed assistent au forage militaire des forces navales tunisiennes, au port de La Goulette, à l'occasion du 62ème anniversaire de l'armée nationale, Tunis, le 25 juin 2018.

La présidence tunisienne a annoncé la prolongation jusqu'au 6 novembre de l'état d'urgence, en vigueur dans le pays depuis une série d'attaques jihadistes sanglantes en 2015.

Cette nouvelle prolongation intervient dans un contexte politique tendu en raison des tiraillements à l'approche des élections législatives et présidentielle prévues en 2019.

Sans donner d'explications sur les raisons de cette prolongation, la présidence indique que le chef de l'Etat Béji Caïd Essebsi a pris cette décision à la suite d'un entretien avec les ministres de la Défense et de l'Intérieur. Ils ont parlé de "la situation sécuritaire et militaire dans le pays et sur les frontières", précise la présidence dans un communiqué.

Selon la même source, le président tunisien a également consulté le Premier ministre Youssef Chahed avec qui les relations sont tendues. Ce dernier est en effet opposé au fils du président, Hafedh Caïd Essebsi, dans une lutte fratricide au sein du parti présidentiel.

L'état d'urgence avait été proclamé dans tout le pays le 24 novembre 2015 après un attentat, revendiqué par le groupe extrémiste Etat islamique (EI), contre un bus de la sécurité présidentielle en plein Tunis, qui avait fait 12 morts.

L'année 2015 avait été aussi marquée par deux autres attentats sanglants de l'EI contre des touristes au musée de Bardo à Tunis et dans une zone touristique de Sousse (est) qui avaient fait au total 60 morts (59 touristes et un policier).

La dernière attaque de grande ampleur en Tunisie remonte à plus de deux ans et demi, en mars 2016, lorsque des dizaines de jihadistes avaient attaqué des installations sécuritaires à Ben Guerdane (sud), à la frontière avec la Libye.

Mais la Tunisie, qui a fait face après la révolution de 2011 à l'émergence de groupes jihadistes, continue à perdre chaque année des militaires et policiers tués notamment dans les zones montagneuses frontalières de l'Algérie.

Mercredi, deux soldats ont péri dans l'explosion d'une mine lors d'une opération antiterroriste au Mont Chaambi, zone frontalière où se retranche la branche locale d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), la phalange Okba Ibn Nafaa.

L'état d'urgence octroie des pouvoirs d'exception aux forces de l'ordre. Il permet notamment l'interdiction des grèves et des réunions "de nature à provoquer (...) le désordre" ou encore l'adoption de mesures "pour assurer le contrôle de la presse".

Avec AFP

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