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Nouveau report du procès de Simone Gbagbo au 7 mars


Simone Gbagbo lors d'une audience devant la palais de Justice d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 26 décembre 2014.
Simone Gbagbo lors d'une audience devant la palais de Justice d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 26 décembre 2014.

Le procès de l'ex-première dame de Côte d'Ivoire Simone Gbagbo, jugée pour crimes contre l'humanité commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, a de nouveau été reporté mardi au 7 mars, à la demande du parquet général.

Le juge Kouadjo Boiqui, président de la Cour d'assises qui juge Mme Gbagbo a renvoyé "le procès au 7 mars". L'accusée était absente lors de l'audience du tribunal d'Abidjan.

Ce renvoi est intervenu après plusieurs exceptions soulevées, lors des débats, par les avocats commis d'office.

Ils ont dénoncé "l'irrégularité de la constitution de la Cour", un des deux accesseurs du président ayant été remplacé sans "respecter le mode de désignation".

La défense a également affirmé ne pas détenir l'arrêt qui "notifie les raisons de poursuites" de leur cliente, en pointant du doigt le parquet général.

"On ne peut pas juger cette affaire au fond sans qu'on ait vidé le contentieux", a martelé le bâtonnier Claude Maintenon.

L'accusation a demandé un report afin d'"apporter des réponses aux préoccupations des avocats".

Mme Gbagbo est jugée depuis le 31 mai pour son implication présumée dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara, le rival de son mari Laurent Gbagbo à la présidentielle de novembre 2010, et pour sa participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime.

Ces crimes ont été commis lors de la crise qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire électorale de M. Ouattara.

Simone Gbagbo purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", prononcée en 2015. Son mari est jugé de son côté par le Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour des crimes contre l'humanité commis pendant la crise de 2010-2011.

Fin novembre 2016, Ange Rodrigue Dadjé, l'avocat de Mme Gbagbo, avait quitté la salle d'audience pour protester contre l'attitude du tribunal qui avait rejeté une demande de comparution de nombreuses personnalités de la crise ivoirienne.

Avec AFP

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