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Fin de la récession dans la morosité aux États-Unis


Des chômeurs attendant d'entrer dans un bureau d'embauche. Le maintien du chômage aux alentours des 10% explique la morosité de millions d'Américains
Des chômeurs attendant d'entrer dans un bureau d'embauche. Le maintien du chômage aux alentours des 10% explique la morosité de millions d'Américains

La nouvelle n’a guère ému les marchés, même si l’on disait adieu à la plus longue récession depuis les années 1930. Il faut dire que l’embauche reste faible, le chômage plafonnant aux alentours des 10%, tandis que le déficit budgétaire bat tous les records.

Selon le Bureau national de la recherche économique (NBER), l'organisme chargé de l'étude des cycles économiques, l'économie américaine, qui était entrée en récession en décembre 2007, en est officiellement sortie 18 mois plus tard, en juin 2009.

La nouvelle n’a guère ému les marchés même si l’on disait adieu à la plus longue récession depuis les années 1930. Il faut dire que l’embauche reste faible, le chômage plafonnant aux alentours des 10%. Et puis, comme l’a constaté l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) cette semaine dans sa dernière note de conjoncture, le PIB américain ne va progresser que de 1,5 % cette année et 2,3 % l'an prochain –nettement moins que prévu.

L’OCDE a également constaté que si les États-Unis sont bien sortis de la récession, c'est grâce au plan de relance de l’administration Obama, au soutien de l'État et donc à un déficit aggravé et à une dette publique en très forte hausse, alors que le secteur de l’immobilier, à l’origine de la crise, est loin d’être assaini.

En tout, 8 millions d’Américains ont perdu leur emploi durant la récession, tandis que l’économie se contractait de 4%. « Nous avons traversé la pire récession depuis la Grande Dépression. Les marchés financiers étaient sur le point de se désintégrer et l’économie se contractait. Nous avons pris certaines mesures très rapidement, juste pour s’assurer que le système financier ne s’écroule pas » a rappelé le président Barack Obama.

A l’approche des élections de mi-mandat du 2 novembre, l’économie reste en tête des préoccupations des Américains et nombreux sont ceux qui estiment, comme le milliardaire Warren Buffet, que la récession est loin d’être terminée, quoi qu’en dise le Bureau national de la recherche économique.

Dans une interview à CNBC diffusée jeudi, le patron du puissant groupe financier Berkshire Hathaway a dit fermement que la récession se poursuit, ajoutant : « Nous n'allons pas en sortir pendant un certain temps mais nous finirons par en sortir ».

Mais tout comme l’OCDE, M. Buffet ne pense pas que les États-Unis connaîtront une récession à double creux. C’est simplement que les progrès seront lents et que les Américains doivent prendre leur mal en patience. Reste à voir s’ils exprimeront leur colère lors des élections de novembre, comme le redoute l’administration Obama, qui rappelle à qui veut l’entendre qu’elle a hérité de cette conjoncture économique défavorable de l’administration Bush.

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