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La justice valide in fine l'élection du président Buhari


Le président nigérian Muhammadu Buhari, à Abuja, au Nigéria, le 29 mai 2019.
Le président nigérian Muhammadu Buhari, à Abuja, au Nigéria, le 29 mai 2019.

Plus de six mois après les élections générales au Nigeria, la justice a validé mercredi la réélection du président Muhammadu Buhari pour un second mandat, un résultat que contestait l'opposition.

"La pétition (demandant l'annulation des résultats de la présidentielle) a été entièrement rejetée", a déclaré le juge Mohammed Garba à Abuja, ajoutant que les plaignants n'avaient pas réuni assez de preuves pour étayer leurs accusations de défaillances du système électronique.

Muhammadu Buhari, le candidat du Congrès de tous les Progressistes (APC) a été déclaré vainqueur de la présidentielle de février, avec 56% des voix contre 41% pour son principal opposant, Atiku Abubakar, du Parti Populaire Démocratique (PDP).

Le candidat malheureux avait dénoncé une "parodie d'élection", entachée selon lui de nombreuses irrégularités et tricheries.

L'opposition avait déposé en mars une requête pour faire annuler les résultats, mais cette dernière décision de justice était attendue et n'est une surprise pour personne au Nigeria. Le gouvernement de Buhari a déjà été formé et est entré en fonction le mois dernier.

Atiku Abubakar n'était d'ailleurs pas présent à la Cour de Justice, et était représenté par le président du PDP, Uche Secondus.

Muhammadu Buhari a salué mercredi cette décision, qui a "rendu justice sans crainte et sans favoritisme", et qu'il a qualifié de "victoire pour les Nigérians qui se sont massivement mobilisés" pour l'élire à un second mandat, dans un communiqué.

De son côté, le PDP a promis de se pourvoir en appel devant la Cour suprême, dénonçant "une parodie éhontée de justice et un assaut frontal contre l'intégrité de notre système judiciaire".

Il a toutefois appelé ses partisans "à rester calme et à ne pas perdre espoir, car nos avocats ont bon espoir d'obtenir satisfaction devant la Cour suprême" .

Les observateurs locaux et ceux de l'Union européenne avaient souligné des problèmes "graves" dans l'organisation du vote (retards à l'ouverture des bureaux, intimidations d'électeurs, destruction de matériel électoral), et dénombré au moins 53 morts dans des violences électorales.

En 2015, Muhammadu Buhari avait remporté le scrutin face au président sortant Goodluck Jonathan, devenant le premier candidat de l'opposition à arriver au pouvoir depuis la fin, en 1999, des dictatures militaires.

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