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Nigeria: la force armée régionale reprend le contrôle d'une ville tenue par Boko Haram


Des soldats nigérians tiennent un drapeau Boko Haram saisi dans la ville a récemment repris de Damasak, Nigeria, 18 mars 2015
Des soldats nigérians tiennent un drapeau Boko Haram saisi dans la ville a récemment repris de Damasak, Nigeria, 18 mars 2015

Une force armée régionale alliée aux militaires nigérians a repris le contrôle de Damasak (nord-est du Nigeria), où les jihadistes de Boko Haram avaient tué plus de 200 personnes et kidnappé des centaines d'enfants lors de la prise de cette ville il y a deux ans, a annoncé vendredi l'armée nigériane.

"Dans sa mission de reconquête des villes et des villages par la MNJTF (Force d'intervention conjointe multinationale, ndlr), les troupes réoccupent Damasak", indique l'armée dans un communiqué.

La MNJTF, basée au Tchad, pays frontalier, comprend des forces du Nigeria, du Niger, du Cameroun, du Tchad et du Bénin, et a été mise en place pour tenter de mettre fin au conflit contre Boko Haram, qui ravage la région du lac Tchad depuis sept ans.

Damasak, situé à 180 kilomètres au nord de la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri, est au coeur d'une zone agricole et halieutique, et borde le Niger. Cette ville stratégique avait été capturée par les insurgés islamistes de Boko Haram en novembre 2014.

Les combattants avaient alors tué plus de 200 personnes et kidnappé 400 enfants, poussant plus de 14.000 personnes à se réfugier vers Diffa, au Niger voisin.

Bien que l'armée nigériane ait affirmé avoir repris la ville en mars 2015 lors de la "bataille de Damasak", la zone restait infestée de combattants qui continuaient à mener des attaques au Nigeria et au Niger.

En avril dernier, une vingtaine de soldats avaient ainsi été blessés lors de l'attaque suicide perpétrée par des éléments de Boko Haram contre un barrage militaire dans le village de Kareto, à 38 kilomètres de Damasak.

Depuis 2009, l'insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés. Le gouvernement nigérian encourage les déplacés à rentrer chez eux, mais la situation sécuritaire est encore très précaire.

Avec AFP

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