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Nigeria : les autorités se disent sur leurs gardes


Désolation après un attentat à la bombe au Nigéria.
Désolation après un attentat à la bombe au Nigéria.

Neuf prévenus réputés liés au Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger ont été arrêtés en rapport avec les attentats survenus le jour anniversaire du cinquantenaire de l'indépendance au Nigéria.

Des responsables gouvernementaux du Nigeria disent prendre au sérieux de nouvelles menaces attribuées au Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND). Entre temps, les service de sécurité nigérianes ont interroge le directeur de campagne de l’ancien dirigeant militaire Ibrahim Babangida en rapport avec le double-attentat à la voiture piégée de la semaine dernière contre les célébrations du cinquantenaire de l’indépendance, attaque qui avait fait 12 morts.

Selon le service haoussa de la Voix de l’Amérique, des officiels nigérians ont confirmé avoir reçu des menaces du MEND contre la compagnie nationale des hydrocarbures et le complexe du secrétariat fédéral, qui abrite plusieurs ministères-clé. La sécurité a été renforcée à Abuja où les bureaux fédéraux ont été évacués ; les fonctionnaires ont reçu l’ordre de rentrer chez eux et des équipés spécialisées ont été déployées pour désamorcer d’éventuelles bombes, précisent nos confrères du service Haoussa.

Entre temps, le directeur de campagne de Babangida, Raymond Dokpesi, a été interrogé par les services de sécurité, puis relâche. Selon la télévision nationale, l’interrogatoire portait sur un SMS découvert dans le téléphone portable d’un des suspects des attentats de vendredi et faisant référence à un paiement monétaire.

Le directeur-adjoint de la campagne de Babangida, le sénateur Kanti Bello, s’est insurgé contre ce qu’il estime être une tentative d’impliquer Dokpesi dans les attentats d’Abuja. Babangida affronte le président Jonathan pour les primaires en vue des élections de l’année prochaines.

Neuf suspects ont été arrêtés en rapport avec les attentats d’Abuja. La porte-parole des services de sécurité, Marilyn Ogar, a affirmé que les suspects ont des liens avec l’ancien dirigeant de la lutte armée dans le Delta du Niger, Henry Okah, arrêté par les autorités sud africaines. Dans une interview à la chaine de télévision al-Jazeera, ce dernier a fait état de pressions de la part du président nigérian Goodluck Jonathan pour qu’il exonère le MEND et accuse plutôt un groupe rival.

Le président Goodluck Jonathan a déclaré que le double attentat à la bombe le jour de la fête de l’indépendance est le travail des petits groupes terroristes qui sont à l’extérieur du Nigeria et qui sont financés par ce qu’il appelle « les éléments antipatriotiques à l’intérieur du pays. »

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