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La commission électorale nigérienne craint un report des élections de novembre


Table de séance d’une réunion du conseil national de dialogue politique du Niger, le 16 juin 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)
Table de séance d’une réunion du conseil national de dialogue politique du Niger, le 16 juin 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

Des élections générales sont prévues au Niger à la fin de cette année. Mais du fait de la pandémie du coronavirus, un report est envisagé. C’est ce qui ressort d’une rencontre entre les partis politiques et la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

"La Céni se rend compte qu’elle ne peut pas rendre le fichier électoral biométrique à temps pour les élections locales prévues au début du mois de novembre prochain", a déclaré ​Issaka Sounna​, président de la Céni​.

Insécurité, problèmes logistiques et pandémie de la maladie Covid-19 sont les raisons avancées par l’institution en charge de l’organisation des élections. Elle affirme néanmoins faire de tout son possible pour se rattraper.

Vers un report des élections générales nigériennes
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La possibilité d'un report cause une irritation au sein des partis politiques.

"Nous voulons des locales même s’il faut les coupler avec la présidentielle, car la pandémie du Covid-19​ est un faux-fuyant", proteste Ousseini Salatou, membre d’une des coalitions qui soutiennent le président Issoufou Mahamadou. "Vous avez eu trois, voire quatre ans [pour vous apprêter] et c’est maintenant que vous venez nous parler de report?", s'insurge-t-il.

L’opposition, qui boudait déjà la composition de la Céni, a refusé de prendre part à la rencontre. Elle pose comme préalable à son retour dans le processus électoral un dialogue national élargi auquel devraient participer les forces vives du Niger et les observateurs internationaux.

Dans un communiqué publié la veille de cette réunion du CNDP, les partis politiques de l’opposition ont rappelé que le gouvernement a "délibérément choisi de les tenir à l’écart du processus électoral" et que le CNDP n’est plus une cadre de recherche du consensus mais bien une "officine d’imposition de la pensée unique".

Ce à quoi le Premier ministre Brigi Rafini a simplement répondu: "On ne peut pas réveiller quelqu’un qui ne dort pas".

L’issue de ce processus électoral au Niger doit en principe permettre au pays de vivre sa première transition pacifique du pouvoir entre deux civils démocratiquement élus dans un pays qui a une longue tradition de coups d’Etat militaires.

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