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Les partisans de l'ex-président Maïnassara exigent "la vérité" sur sa mort au Niger


Ibrahim Baré Maïnassara, alors président du Niger, au Palais de l'Elysée à Paris, le 25 février 1999.
Ibrahim Baré Maïnassara, alors président du Niger, au Palais de l'Elysée à Paris, le 25 février 1999.

Les partisans de l'ancien président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara ont à nouveau réclamé lundi à Niamey "la vérité" sur son assassinat en 1999 à Niamey.

"Nous n'allons jamais baisser les bras dans cette lutte pour découvrir la vérité sur cet assassinat", a réitéré devant la presse Hamid Algabid, président du Parti nigérien pour la démocratie et le progrès, la formation du défunt chef de l'Etat.

Le général Maïnassara a été tué sur une base militaire par des membres de sa propre garde le 9 avril 1999, trois ans après qu'il s'est emparé du pouvoir par la force après des élections contestées.

"Nous pensons que notre lutte progresse, peut-être pas aussi rapidement que les gens le souhaitent", a indiqué M. Algabid. Selon lui, "chaque année qui passe, il y a des progrès" dans la manifestation de "la vérité".

En octobre 2015, la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), saisie par onze membres de la famille de l'ancien président, avait demandé que le Niger indemnise à hauteur de 435 millions de francs CFA (663.000 euros) la veuve de l'ancien dirigeant, ses cinq enfants et ses onze frères et soeurs.

La cour, basée à Abuja,avait jugé à l'unanimité que "le droit à la vie du président Ibrahim Bare Maïnassara (avait) été violé". Elle avait également estimé que "le droit des requérants à avoir accès à la justice (avait) été violé par l'Etat du Niger".

>> Lire aussi : Niger : la justice ordonne de dédommager la famille d’un président tué dans un coup d’Etat

Les décisions du tribunal s'appliquent à chacun des quinze membres de la Cédéao, dont le Niger fait partie, et sont sans appel.

Après ce verdict les autorités nigériennes avaient "ouvert une enquête indépendante", a déclaré lundi soir Alia Rayana Baré, une des filles du défunt président, à la télévision locale. "Ce n'est pas l'argent mais c'est la vérité que nous voulons".

Elle a confirmé que les indemnisations fixées par la Cédéao "avaient été versées il y a quelques semaines".

Avec AFP

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