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L'ONU fustige les généraux nigériens qui ont pris le pouvoir sur "un coup de tête"


"La loi des armes n'a pas sa place dans le monde d'aujourd'hui", a martelé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, en direction des généraux putschistes nigériens.
"La loi des armes n'a pas sa place dans le monde d'aujourd'hui", a martelé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, en direction des généraux putschistes nigériens.

L'ONU a dénoncé vendredi les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey "sur un coup de tête", affirmant que "la notion même de liberté au Niger est en jeu".

"Les généraux ne peuvent pas s'arroger le droit de défier – sur un coup de tête – la volonté du peuple. La loi des armes n'a pas sa place dans le monde d'aujourd'hui", a fustigé Volker Türk, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, dans un communiqué.

M. Türk souligne que l'élection en 2021 du président Mohamed Bazoum, actuellement prisonnier des militaires ayant pris le pouvoir, constituait "la première transition démocratique dans l'histoire du pays, marquée par les coups d'Etat".

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M. Türk s'est aussi "inquiété de la décision annoncée par les putschistes de poursuivre le président Mohamed Bazoum et d'autres personnes travaillant avec lui pour haute trahison". "Cette décision n'est pas seulement motivée par des considérations politiques à l'encontre d'un président démocratiquement élu, mais elle n'a pas de fondement juridique puisque le fonctionnement normal des institutions démocratiques a été entravé", a-t-il souligné.

M. Türk a appelé les généraux à libérer M. Bazoum et à "rétablir immédiatement l'ordre constitutionnel". Il a aussi réclamé "un accès libre et total à l'aide humanitaire" dans le pays, l'un des plus pauvres du monde, très vulnérable au changement climatique et miné par les violences de divers groupes armés jihadistes.

De son côté, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a demandé la mise en place d'un couloir humanitaire qui permette de délester les centres de transit installés au Niger, où des milliers de migrants sont coincés.

Migrants

"Les fermetures récentes des frontières et de l'espace aérien ont aggravé les difficultés rencontrées par les migrants bloqués et entravé les opérations de retour volontaire assisté de l'OIM, tous les vols étant reportés ou annulés pour le moment", explique l'organisation dans un communiqué.

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En dix jours, de multiples départs destinés à faciliter le retour volontaire de plus de 1.000 migrants, principalement du Mali et de la Guinée, ont été annulés ou reportés, précise l'OIM.

L'OIM accueille 5.000 migrants dans ses sept centres de transit situés pour quatre d'entre eux autour d'Agadez, au centre du Niger, et pour les trois autres autour de Niamey, la capitale à l'ouest du pays. Mais il y a plus de 1.800 migrants qui ont besoin d'assistance en-dehors de ces centres, souligne l'OIM.

L'OIM s'engage à poursuivre son aide mais note que "l'extrême surpopulation actuelle (dans les centres) pose question quant à la santé, la sécurité des migrants et à la capacité de l'Organisation de fournir une assistance vitale".

En raison de sa position géographique, le Niger est l'un des principaux pays de transit de la région pour les migrants. Au cours du premier semestre 2023, plus de 60.000 migrants ont traversé le Niger, englobant des profils divers, notamment des travailleurs migrants et des enfants non accompagnés, selon l'organisation onusienne.

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