Parmi les manifestants rassemblés sur la 5e Avenue, surveillés par une dizaine de voitures de police, on trouvait surtout des partisans du sénateur Bernie Sanders, candidat malheureux à l'investiture démocrate pour la présidentielle 2016, pourfendeur du grand capital et du fossé croissant entre riches et pauvres. Et des anciens du mouvement de protestation Occupy Wall Street, qui à partir de 2011 dénonça la corruption, la finance mondiale et le système capitaliste en général.
"J'avais une amie qui était en France quand le mouvement (des gilets jaunes) a commencé, et je me suis dit, +Oui!+ Chaque fois que je vois sur Facebook que ça commence dans un autre pays, je dis aussi +oui!+ C'est le genre de choses qui peut se propager et je veux y contribuer", a indiqué à l'AFP une manifestante, Melissa Carpenter, 52 ans, une ancienne de Occupy Wall Street, en brandissant une pancarte "Souvenez-vous de la guillotine".
"C'est comme pendant la révolution, c'est un retour aux racines: ce serait super de faire marcher les guillotines", dit en riant cette avocate de Brooklyn.
"Les gens voudraient cantonner (le mouvement) à la France, mais cela ne concerne pas que la France, cela concerne le monde entier", a indiqué Pablo Zambrano, jeune installateur de systèmes anti-incendie venu du Bronx, qui affirme être "ni de gauche, ni de droite".
Pour Arno Fortelny, 35 ans, développeur en logiciels qui a lancé l'appel à manifester sur Facebook, il s'agissait simplement de trouver une occasion de "montrer notre solidarité avec ce qui se passe en France".
"Je ne pense pas que les gilets jaunes vont vraiment prendre ici" mais "toute occasion de faire sortir les gens dans la rue est bonne", a ajouté ce partisan de Bernie Sanders.