Des dizaines de milliers de manifestants antigouvernementaux se sont rassemblées en différents endroits de Sana’a, la capitale yéménite, pour ce que les militants de l’opposition ont qualifié de « journée de rage. »
Les organisateurs disent qu’ils sont inspirés par les soulèvements populaires de Tunisie et d’Egypte. Des dizaines de milliers de protestataires ont demandé le départ du Président Ali Abdullah Saleh.
L’une des plus importantes mobilisations des manifestants dénonçant le régime du président Ali Abdullah Saleh a eu lieu à l’université de Sana’a.
Ils étaient à peu près autant à accuser les manifestants antigouvernementaux de chercher à déstabiliser le pays.
La journée de manifestations s’est termine dans le calme.
Mercredi, le président Saleh a déclaré au Parlement qu’il ne se maintiendra pas à la tête du pays à l’expiration, en 2013, de son mandat actuel. Il a aussi assuré que son fils ne tentera pas de lui succéder.
Au pouvoir depuis 32 ans, le président yéménite a appelé à la fin des manifestations. Il a proposé une augmentation des salaires des fonctionnaires et des soldes des militaires à la suite de cette grogne populaire. Le président Saleh a aussi ordonné la réduction de moitié des impôts ainsi l’instauration d’un contrôle des prix.
L’opposition s’est félicitée de ses dernières déclarations, mais a fait savoir qu’elle poursuivra les manifestations. Pour l’heure, elle ne demande pas le départ du président Saleh, mais exige des réformes ainsi qu’une transmission en douceur du pouvoir à travers des élections.
Le Yémen connait de sérieux problèmes internes alors qu’il tente de combattre une aile du groupe terroriste Al-Qaïda et de consolider la paix avec les rebelles chiites du Nord du pays.