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Nécessité de mettre en accent sur les initiatives en faveur de la réconciliation en Côte d'Ivoire


Deux jeunes ivoiriens se tiennent devant une barricade en feu érigée dans le quartier de Koumassi à Abidjan lors des affrontements entre les partisans du candidat de l'opposition Alassane Ouattara et ceux du président sortant Laurent Gbagbo qui refusent de céder le pouvoir, Abidjan, Côte d'Ivoire, 6 décembre 2010.
Deux jeunes ivoiriens se tiennent devant une barricade en feu érigée dans le quartier de Koumassi à Abidjan lors des affrontements entre les partisans du candidat de l'opposition Alassane Ouattara et ceux du président sortant Laurent Gbagbo qui refusent de céder le pouvoir, Abidjan, Côte d'Ivoire, 6 décembre 2010.

Le président de la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes, Mgr Siméon Ahouana, juge que "le malaise est profond" dans le pays, cinq ans après la fin de la crise post-électorale de 2011.

"Le malaise est profond et il convient, à présent, de mettre un accent particulier sur les initiatives en faveur de la réconciliation", a-t-il déclaré.

Mgr Ahouana, connu pour son franc-parler, s'exprimait au cours de la cérémonie de remise du rapport de la Conariv au président ivoirien Alassane Ouattara.

La Conariv a remplacé mi-décembre la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) aux résultats contrastés.

"Malgré une élection présidentielle apaisée et les nombreux efforts en faveur de la réconciliation, les poches de division demeurent, les cœurs sont encore chargés de rancœurs, de frustrations, d'amertumes et d'esprit de vengeance", a-t-il alerté.

M. Ouattara a promis de "jouer sa partition en faveur de la réconciliation et du renforcement de la cohésion sociale" et a demandé aux "Ivoiriens encore exilés de rentrer au pays".

Réélu pour un second mandat de cinq ans, M. Ouattara est arrivé au pouvoir en 2011, au terme d'une crise postélectorale qui s'est conclue par la chute de Laurent Gbagbo, son prédécesseur.

Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître en 2010 la victoire de M. Ouattara à l'élection présidentielle.

M. Gbagbo et le chef des "jeunes patriotes", un mouvement qui lui est proche, Charles Blé Goudé, sont tous deux jugés depuis le 28 janvier par la Cour pénale internationale à La Haye pour crimes contre l'humanité.

En Côte d'Ivoire, l'opposition et la société civile accusent le pouvoir d'une "justice des vainqueurs" qui ne s'intéresse qu'aux méfaits des membres du camp Gbagbo.

Avec AFP

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